Sa recherche l'a amené à conclure qu'il y avait une intention analytique qui ne débouchait sur rien de sérieux. Toutefois, selon Pierre Pellegrin, il serait vain de chercher à savoir si Aristote est « partisan de l'aristocratie, de la démocratie ou d'un « gouvernement des classes moyennes », car cette question « n'a pas lieu d'être »[263]. Il existe chez Aristote quatre formes d'excès : « (a) l'impétuosité causée par le plaisir, (b) l'impétuosité causée par la colère, (c) la faiblesse causée par le plaisir, (d) la faiblesse causée par la colère »[206]. Elle est définie par la nature de la matière première dont l'objet est composé (le mot nature pour Aristote se réfère à la fois à la potentialité du matériau et à sa forme finie ultime). À sa mort, sa pensée connaît plusieurs siècles d'oubli. Selon lui, ces philosophes reprendraient la thèse d'Heidegger selon laquelle Aristote se placerait dans la continuité de Platon et insisteraient sur le fait qu'Aristote conçoit l'éthique comme séparée de la métaphysique et du savoir technique. Pour Aristote, la « phronêsis » n'est pas seulement la « prudentia » latine[222]. Quand Platon meurt vers 348-347 avant notre ère, son neveu Speusippe lui succède comme scholarque. Il s'agit là de quelque chose de divin : « Ce n'est pas en tant qu'homme qu'on vivra de cette façon, mais en fonction de l'élément divin qui est présent en nous »[198],[199]. Aristote pense que les créatures sont classées suivant une échelle de perfection allant des plantes à l'homme[110],[111]. Elle tend, au contraire, à discipliner l'action des hommes afin qu'ils puissent agir de façon conforme à la volonté divine[340]. Il faut donc exclure du statut de citoyen ceux qui seraient incapables de gouverner la cité. En toute chose, en effet, on a peine à trouver le moyen », « En toute chose, enfin il faut surtout se tenir en garde contre ce qui est agréable et contre le plaisir, car en cette matière nous ne jugeons pas avec impartialité », « C’est en nous abstenant des plaisirs que nous devenons modérés, et une fois que nous le sommes devenus, c’est alors que nous sommes le plus capables de pratiquer cette abstention », « Il y a dans l’âme trois facteurs prédominants qui déterminent l’action et la vérité : sensation, intellect et désir, « De même que l’enfant doit vivre en se conformant aux prescriptions de son gouverneur, ainsi la partie concupiscible de l’âme doit-elle se conformer à la raison », « Il existe trois facteurs qui entraînent nos choix, et trois facteurs nos répulsions : le beau, l’utile, le plaisant et leurs contraires, le laid, le dommageable et le pénible », « Nous délibérons non pas sur les fins elles-mêmes, mais sur les moyens d'atteindre les fins », « Le choix n'est pas chose commune à l'homme et aux êtres dépourvus de raison, à la différence de ce qui a lieu pour la, « Aristote n'use pas encore des notions de, « d'une scission à l'intérieur de la raison, et la reconnaissance de cette scission comme condition d'un nouvel intellectualisme critique », « à connaître le particulier et le contingent, qui sont pourtant le domaine propre de l'action », « la distance infinie entre l'efficace réelle du moyen et la réalisation de la fin », « À la fois homme de pensée et d'action, héritier en cela des héros de la tradition, le, « La vertu morale, en effet, assure la rectitude du but que nous poursuivons, et la prudence celle des moyens pour parvenir à ce but », « L'État le plus parfait est évidemment celui où chaque citoyen, quel qu'il soit, peut, grâce aux lois, pratiquer le mieux la vertu, et s'assurer le plus de bonheur », « Sans amis personne ne choisirait de vivre, eût-il tous les autres biens », « L'amitié semble aussi constituer le lien des cités, et les législateurs paraissent y attacher un plus grand prix qu'à la justice même : en effet, la concorde, qui paraît bien être un sentiment voisin de l'amitié, est ce que recherchent avant tout les législateurs, alors que l'esprit de faction, qui est son ennemie, est ce qu'ils pourchassent avec le plus d'énergie », « un devoir strict de légiférer sur l'éducation », « l'éducation des enfants doit être un des objets principaux des soins du législateur », « de ramener à la communauté et à l'unité l'État, qui est multiple », « l'éducation doit être nécessairement une et identique pour tous ses membres », « l'éducation des enfants et des femmes doit être en harmonie avec l'organisation politique », « deux époques distinctes, depuis sept ans jusqu'à la puberté, et depuis la puberté jusqu'à vingt-et-un ans », « compris que l'éducation était non seulement un problème politique, mais peut-être le plus important », « l'existence d'une véritable instruction publique assumée par l'État demeurait une originalité des cités aristocratiques (Sparte, Crète) », « la nature, qui ne fait rien en vain, les a dotés du langage, ce qui les rend capables de partager des concepts moraux tels que la justice », « Le trait éminemment distinctif du vrai citoyen, c’est la jouissance des fonctions de juge et de magistrat », « les gens de fortune trop médiocre pour vivre sans travailler », « la constitution étant définie par l'organisation des différentes magistratures, « Mais si les artisans et les laboureurs sont exclus du gouvernement de la cité, comment pourront-ils avoir quelque attachement pour elle, « toutes les prétentions (à gouverner) formulées au nom d'un autre critère (richesse, naissance, liberté) sont, comme telles, disqualifiées et renvoyées dos à dos », « partisan de l'aristocratie, de la démocratie ou d'un « gouvernement des classes moyennes », « dans chaque situation concrète il y a une et une seule forme constitutionnelle qui soit excellente », « Chacun doit recevoir proportionnellement à son excellence », « telle loi juste dans une constitution serait injuste dans une autre, parce qu'en contradiction avec l'esprit de cette constitution. ), vues comme un mélange de raison, d'émotions et d'aptitudes sociales[190]. Les observations relatives à l'embryogenèse sont particulièrement remarquables : « l'apparition précoce du cœur, la description de l'œil du poussin, ou encore l'étude fouillée du cordon ombilical et des cotylédons de la matrice sont d'une exactitude parfaite »[103]. Aristote et Platon reprochent aux sophistes d'utiliser le verbe, la parole, à des fins mondaines, sans chercher la sagesse et la vérité, deux notions proches chez eux. L'étude des faits ne doit négliger aucun détail et l'observateur ne doit pas se laisser dégoûter par les animaux les plus répugnants car « dans toutes les productions naturelles réside quelque chose d'admirable »[93] et il appartient au savant de découvrir en vue de quoi un animal possède une particularité quelconque[94]. », « Deux choses remplissent l’esprit d’un émerveillement et d’un respect toujours renouvelé et toujours croissant, plus on y réfléchit, le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. Selon Pierre Aubenque, les commentateurs grecs ont systématisé la pensée d'Aristote à partir du néo-platonisme et « les commentateurs scolastiques, à partir d'une certaine idée du Dieu de la Bible et de son rapport au monde »[379]. Les animaux sanguins sont d'abord divisés en quatre grands groupes : les poissons, les oiseaux, les quadrupèdes ovipares et les quadrupèdes vivipares. À cela plusieurs raisons. L’Éthique à Nicomaque, qui porte sur la vertu et la sagesse, n'est adressée ni au père d'Aristote, mort depuis longtemps, ni à son fils qui n'est pas encore né au moment de sa rédaction, mais mentionne Nicomaque fils comme l'éditeur de l’Éthique à Nicomaque, aidé par Théophraste ou par Eudème[27],[28]. Au-delà, pour sa métaphysique, le dieu des philosophes est le premier moteur, celui qui met en mouvement le monde sans être lui-même mû. On sait qu'Aristote a écrit à l'intention du grand public des dialogues à la manière de Platon. Ce qu'on appelle « science productive » relève de la technè et de la production (poïesis) ; la science pratique relève de la praxis (action) et de l’épistèmè (science) en ce qu'elle cherche également des inférences stables à l'intérieur d'une science[54]. Au XXe siècle Heidegger fait également retour à Aristote. Il critique volontiers des croyances naïves et leur oppose des observations précises et personnelles d'une grande justesse[99]. C'est par exemple le sculpteur qui sculpte la statue d'Hermès. Elle appartient au processus qui conduit à la vertu et qui permet de définir le bon but : « La vertu morale, en effet, assure la rectitude du but que nous poursuivons, et la prudence celle des moyens pour parvenir à ce but »[229],[230]. Selon l'interprétation d'Aubenque, « la divinité de l'homme est moins la dégradation du divin en l'homme que l'approximation infinie du divin par l'homme »[355]. Son traité sur la politique est même le seul texte de l'Antiquité qui étudie l'esclavage en tant que concept[273]. De sorte que l'essence n'est pas seulement une cause formelle, elle peut être aussi une cause efficiente et finale. Ce dernier livre illustre la méthode de l'auteur : « partir des faits, les comparer, puis par un effort de réflexion essayer en les comprenant de les saisir avec exactitude »[91]. Malheureusement, nos désirs ne mènent pas forcément au bien, mais peuvent conduire à favoriser la satisfaction immédiate, la dispersion : nous désirons une chose parce qu'elle nous semble bonne, plutôt qu'elle ne nous semble bonne parce que nous la désirons »[210],[211]. Il est en ce sens une forme ou Acte pur, sans matière, qui lance l'ensemble des mouvements : en effet, Aristote décrit dieu comme le premier moteur immuable et incorruptible[164], et qui, par la suite, actualise l'ensemble de ce qui est. Malgré tout, plus de 2 300 ans après sa mort, Aristote reste l'un des hommes les plus influents que le monde ait connus. Knight tempère cette critique. Même si, dans les deux cas, il est loisible de percevoir une certaine compatibilité avec le vocable aristotélicien de philosophie première, l'emploi d'un mot différent est souvent perçu par les spécialistes comme le reflet d'un problème[144], d'autant que les textes réunis sous le nom de métaphysique sont traversés par deux questionnements distincts. ». Aristote reconnaît explicitement la nécessité économique de l'esclavage à une époque où la mécanisation n'existait pas : « si les navettes tissaient toutes seules ; si l’archet jouait tout seul de la cithare, les entrepreneurs se passeraient d’ouvriers, et les maîtres, d’esclaves »[272]. Ce ne sont seulement quatre de plus de 600 marques de motos qui ont écrit une belle part de l´histoire de la moto, depuis l'invention du moteur à combustion par Daimler-Maybach à la fin du 19e siècle en Allemagne, jusque aujourd’hui. Plus récemment, Alasdair MacIntyre a cherché à réformer la tradition aristotélicienne, de façon à lui donner un tour anti-élitiste, et à répondre par là aux objections des socio-libéraux et des nietzschéens. Under the Charter of the United Nations, the General Assembly provides staff regulations which set out the broad principles of human resources policy for the staffing and administration of the Secretariat and the separately administered funds and programmes. Pour Aristote, son objet est l'étude des êtres inanimés et de leurs composants (terre, feu, eau, air, éther). Il se pose alors l'une des questions centrales de la métaphysique aristotélicienne, qu'est-ce qu'une essence ? Selon Miller, la moins mauvaise constitution serait celle où le pouvoir est contrôlé par une classe moyenne nombreuse. La vertu ne peut pas être simple bonne intention, elle doit être aussi action et réalisation. À ces trois fonctions, Aristote ajoute le désir, qui permet de comprendre pourquoi un être animé engage une action en vue d'un but. Pour Aristote, « c'est en percevant le mouvement que nous percevons le sens » (Phys., IV, 11, 219 a 3). ). Il divise le globe en cinq zones climatiques correspondant à l'inclinaison des rayons du soleil[n 10] : deux zones polaires, deux zones tempérées habitables de chaque côté de l'équateur et une zone centrale à l'équateur rendue inhabitable en raison de la forte chaleur qui y règne. Peu commenté et longtemps oublié, l'ouvrage n'a été redécouvert qu'au XIIIe siècle, où la pensée d'Aristote est invoquée dans une réflexion sur l'augustinisme et plus tard dans la querelle entre la papauté et l'empire[269]. D'un côté, la philosophie première est vue comme « science des premiers principes et des premières causes », c'est-à-dire du divin ; il s'agit là d'un questionnement maintenant appelé théologique. En ce qui concerne Aristote, les ouvrages consacrés à la biologie représentent plus du quart de son œuvre et constituent la première étude systématique du monde animal[n 8]. La notion de nature, et notamment celle de nature humaine, n'est pas fixe chez Aristote. Il n'a pas pour but de « savoir ce qu’est la vertu en son essence » mais de montrer comment faire afin de devenir vertueux[191]. Alors que l’épistèmè peut être apprise dans une école, la technè vient de la pratique et de l'habitude. Cette façon de voir l'évolution de la pensée d'Aristote est contestée. La classification des vivants par Aristote contient des éléments qui ont été utilisés jusqu'au XIXe siècle. Contrairement à Platon, Aristote porte un grand intérêt à la famille et se préoccupe beaucoup des vertus qui lui sont nécessaires[228]. C'est l'acte, et c'est en vue de l'acte que la puissance est conçue », « signifie littéralement le fait d'avoir (, « inengendré, indestructible, exempt de croissance et d'altération », « c'est en percevant le mouvement que nous percevons le sens », « la distinction de la “puissance ” et de l’“acte”, de la “matière” et de la “forme”, permet de rendre compte de tous les faits », « « Au-dessus » de la terre lourde et opaque, centre de la région sublunaire du changement et de la corruption », « les sphères célestes des astres impondérables, incorruptibles et lumineux, « ensemble différencié de lieux intramondains », « l'espace de la géométrie euclidienne — extension homogène et nécessairement infinie », « science des premiers principes et des premières causes », « présent dans cette nature immobile et séparée », « les mêmes objets que la physique, mais dans la perspective de l'étude de la forme », « Les deux substances sensibles [la matière, et la substance composée] sont l'objet de la Physique, car elles impliquent le mouvement ; mais la substance immobile est l'objet d'une science différente [la philosophie première] », « la Métaphysique est bien la science de l'essence, et d'autre part, sont universels les “axiomes” qui expriment au fond la nature de Dieu », « inspirée de l’intérieur par un vif sentiment religieux, dont toutes les parties de l’organisation logique de sa philosophie sont pénétrées et informées, « On peut considérer que dans tout domaine où règne une hiérarchie de degrés, et donc une approximation plus ou moins grande de la perfection, il existe nécessairement quelque chose d’absolument parfait. À la Renaissance (1348-1648), l'œuvre d'Aristote est très étudiée dans les universités. Aristote consacre à cette forme de bonheur l'entièreté du dernier livre de son Éthique. Il faut attendre la fin de l'Antiquité pour qu'il revienne au premier rang. La partie économique de son œuvre a surtout intéressé saint Thomas d'Aquin et le catholicisme à qui elle fournit les bases de son enseignement social[278]. Il y a autant de divisions de la science théorique qu'il y a d'objets d'étude, c'est-à-dire de champs différents de réalité (genres, espèces, etc.) À Atarnée en Troade, sur la côte d'Anatolie, Aristote rejoint Hermias d'Atarnée, ami d'enfance et tyran de cette cité[19]. pour Petits traités d'histoire naturelle (Parva naturalia), G.A. Durant la période où il enseigne à l'Académie, Aristote suit la vie politique locale, mais sans pouvoir y participer du fait de son statut de métèque. Tu ne vois pas que ta conjuration reste impuissante, dès que nous en avons tous le secret ? «J’ai tant d’amis, de parents, de «Gabbers» qui cherchent des solutions et du réconfort après ce qui s’est passé. Il distingue trois formes de constitutions correctes : la royauté, l'aristocratie et le gouvernement constitutionnel. Secretary-General’s bulletin. Par ailleurs, il tient les divisions de la chose étudiée comme subjectives et pouvant induire ce que l'on veut démontrer[71]. La première fut prononcée le 8 novembre au temple de Jupiter Stator (et non au Sénat romain, pour raisons de sécurité) et la dernière au Sénat romain (in Senatu Habita), pour les nones de décembre (le 5 décembre). Le mot catégorie dérive du grec katêgoria qui signifie prédicat ou attribut. Il jouit perpétuellement d’un plaisir pur et simple[165], car il y a non seulement une activité de mouvement — activité transitive ou fabricatrice au sens aristotélicien du grec ἔργον — mais aussi une activité immobile, immanente, parfaite, qui atteint sa fin à tout moment[166], et cette « activité de l’immobilité », ἐνέργεια ἀκινησίας, type de l’activité par excellence, se réalise pleinement dans l’Acte pur qu’Aristote appelle « le vivant éternel parfait », ζῷον ἀΐδιον ἄριστον, car l'acte de l’intelligence est vie : ἡ γὰρ νοῦ ἐνέργεια ζῳή[167]. Ce dernier type d'amitié est en lui-même une vertu qui participe du bien commun. La délibération conduit au choix rationnel qui porte sur les moyens d'atteindre la fin : « Nous délibérons non pas sur les fins elles-mêmes, mais sur les moyens d'atteindre les fins »[214],[215]. Il préfère montrer que cette hypothèse est nécessaire, si on veut que les mots aient un sens[173]. À la suite de la persécution par Byzance des Juifs et des chrétiens hérétiques de Syrie (monophysites, nestoriens), ceux-ci se réfugient dans les territoires voisins et lèguent leurs bibliothèques aux écoles musulmanes[317]. Pour qu'une prédication soit essentielle, il ne suffit pas qu'elle soit vraie, il faut aussi qu'elle apporte une précision. Il ne faut pas confondre richesse et bonheur : « Quant à la vie de l’homme d’affaires, c’est une vie de contrainte, et la richesse n’est évidemment pas le bien que nous cherchons : c’est seulement une chose utile, un moyen en vue d’une autre chose »[200]. Elles comprennent la politique et l'éthique[56]. Les deux philosophes n'ont pas non plus la même approche de la notion de concept : « Un concept, pour Kant, existe seulement dans l'esprit des individus. […] Vérité et amitié nous sont chères l'une et l'autre, mais c'est pour nous un devoir sacré d'accorder la préférence à la vérité », « la vie humaine implique l'exigence de se faire philosophe, c'est-à-dire d'aimer (, « Aristote distingue en effet entre le bonheur que l'homme peut trouver dans la vie politique, dans la vie active, et le bonheur philosophique qui correspond à la théorie, c'est-à-dire à un genre de vie qui est consacré tout entier à l'activité de l'esprit. Par ailleurs, dans la pensée d'Aristote, la nature est dotée d'un principe d'économie, ce qu'il traduit par son célèbre précepte : « La nature ne fait rien en vain ni rien de superflu »[118]. Ce n'est qu'à l'époque hellénistique que les jeunes filles des principales cités fréquenteront au même titre que les garçons les écoles primaires et secondaires ou la palestre et le gymnase[248]. Facture ou certificat de cession (cerfa n°15776*01) signé par l’acheteur et le vendeur (Important : pensez à vérifier la case (c4.1) de la carte grise pour savoir s’il y a 1 ou 2 titulaires. Les traités utilisés par Aristote pour son enseignement sont appelés « acroamatiques » (grec : « Il est peu probable que les œuvres « ésotériques » d'Aristote n'aient été conservées que dans les dossiers du philosophe et que des copies n'en aient pas été faites non seulement pour la, Chacun de ces traducteurs n'a traduit qu'une partie de l'immense corpus aristotélicien ; pour chacun d'eux on peut consulter le détail des traductions dans les articles de Wikipédia qui leur sont consacrés. Pour compliquer les choses, Aristote semble, dans certains livres (le livre E en particulier), introduire la question ontologique du livre gamma (qu'est-ce qui fait que tout ce qui est est ?) On a longtemps attribué à Aristote, au Moyen Âge, des Économiques, dont l'authenticité est en réalité fortement douteuse[280]. L'intervalle de temps n’empêche pas les versions écrites des discours d’être considérées comme authentiques : Cicéron ne disposait pas seulement d’une mémoire énorme, mais aussi d’une formation en mnémotechnique en tant que professeur d’éloquence. C'est donc l'influence de l'aristotélisme qui fait apparaître le système ptoléméen comme la « réalité » du cosmos dans les réflexions philosophiques, jusqu'au XVe siècle[139]. Dans un récit, « la péripétie est le retournement de l'action en sens contraire »[293]. À chaque type de discours correspond une série de techniques et un temps particulier. Il estime, en effet, qu'il « n'est pas suffisant d'extrapoler l'Organon, comme le firent Bacon et Mill, ni de le parer des atours mathématiques, comme le fit Russell »[356] mais qu'il faut le fonder sur de nouvelles bases. Pour comprendre cela il faut se souvenir que, selon lui, si les hommes sont issus sans fin, par engendrement par des parents (chaîne causale infinie), sans le soleil, sans sa chaleur (chaîne causale finie), ils ne pourraient pas vivre[130]. Orphelin de père à onze ans, il est élevé par son beau-frère, Proxène d'Atarnée[n 2], en Mysie. […] l'introduction d'une nouvelle disposition législative peut entraîner des effets dévastateurs sur la constitution », « quand ils ont à leurs portes un État constitué sur un principe opposé au leur, ou bien quand cet ennemi, tout éloigné qu’il est, possède une grande puissance. En revanche, l'interprétation qui consiste à penser que pour être vertueux il faut atteindre un but situé entre deux options est assez largement rejetée. Où s'arrêteront les emportements de cette audace effrénée ? Chez Aristote, la philosophie, à l’origine « amour de la sagesse », est comprise dans un sens plus large comme recherche du savoir pour lui-même, interrogation sur le monde et science des sciences. Les dix catégories peuvent être interprétées de trois façons différentes : comme des sortes de prédicats ; comme une classification de prédications ; comme des sortes d'entités[68],[69]. Le mot métaphysique n’est pas connu d’Aristote, qui emploie l'expression philosophie première. Il poursuit ses recherches biologiques et commence à observer la faune marine. Toutefois, le poète n'est pas un historien-chroniqueur : « le rôle du poète est de dire non pas ce qui a lieu réellement, mais ce qui pourrait avoir lieu dans l'ordre du vraisemblable ou du nécessaire […] c'est pour cette raison que la poésie est plus philosophique et plus noble que la chronique : la poésie traite du général, la chronique du particulier. En revanche, il y a des gens qui ne croient pas à la valeur des vertus. En pratique, il est utile qu'elle soit soutenue par des lois qui diront le juste et l'injuste[236]. Celui-ci est assez semblable à celui de l'Onomatologos établi par Hésychios de Milet. Au contraire, celui d'Aristote est « coloré, multiforme et pourvu de déterminations qualitatives », c'est « le monde de notre vie et de notre expérience quotidienne »[343]. Aristote, en opposition aux premiers philosophes, place l'âme rationnelle dans le cœur plutôt que dans le cerveau[81]. Selon Aristote, la Cité-État n'a pas vocation, comme le croient les oligarques, à maximiser leur richesse ni, comme le croient les pauvres qui plaident pour la « démocratie », à promouvoir l'égalité. Le bonheur politique et pratique n'est bonheur aux yeux d'Aristote que de façon secondaire »[48]. Et c’est par le νοῦς / noûs que la connaissance de Dieu entre en nous, Aristote le définit donc comme la pensée de la pensée (νοήσεως νόησις, « noeseos noesis »), c'est-à-dire comme un être qui pense sa propre pensée, l'intelligence et l'acte d'intelligence étant une seule et même chose en dieu[n 12] : « Dieu est heureux, il est trop parfait pour penser lui-même autre chose que lui-même. Puis l’orgueil s’était révolté. Depuis la fin de l'Empire romain et jusqu'à sa redécouverte au XIIe siècle, l'Occident, à la différence de l'Empire byzantin et du monde musulman, n'a qu'un accès limité à son œuvre. Pour Aristote, les apparences (phainomena en grec), les choses étranges que nous percevons, conduisent à penser notre place dans l'univers et à philosopher[43]. Toutefois, pour qu'il puisse s'épanouir, il faut que la cité soit bien gouvernée. Et la tâche de cette science sera de considérer l’être en tant que tel et le concept et les qualités qui lui reviennent en tant qu’être » (E 1, 1026 a 13-32)[146],[147]. Le nom français Aristote dérive du nom grec Aristotélês[1] (en grec ancien : Ἀριστοτέλης [aristotelɛːs][2]). Elle dépend du caractère (ethos) et de l'habitude de bien faire que les individus doivent acquérir[202]. Aristote est malgré tout commenté par la tradition néoplatonicienne et intégré à cette philosophie, qui tente une synthèse entre Platon, Aristote et des courants spirituels venus d'Orient. La justice sert à qualifier nos rapports avec nos semblables lorsqu'ils sont marqués par l'amitié[235]. Alors que Platon insiste sur la fin et tient les moyens comme subalternes, asservis aux fins, Aristote s'interroge sur les dissonances entre fin et moyens. Dans son Histoire de la philosophie des Grecs, Eduard Zeller répond par la négative : « Toutes les œuvres en question appartiennent aux dernières années de la vie d’Aristote. Pour un spécialiste comme A. Jaulin, la métaphysique étudie donc « les mêmes objets que la physique, mais dans la perspective de l'étude de la forme »[148]. Il n'acquiert la vie réelle qu'à travers l'âme qui lui donne sa structure, son souffle de vie. Elle l'éloigne ainsi de la pensée de saint Augustin, dont la théorie des deux cités introduit une distance plus forte entre le temporel et le spirituel[333]. Elle est également postérieure à l'article « philosophie » de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert[49]. Elles participent à la technê politikê, ou l'art politique, dont l'objet est, à la fois, le bien commun, et le bien des individus[234]. Il poursuit ses activités de Résistance jusqu’à son arrestation le 22 février 1944. « Il y a dans l’âme trois facteurs prédominants qui déterminent l’action et la vérité : sensation, intellect et désir[209]. En somme, il a laissé « une œuvre incomparable par la richesse des faits et des idées, surtout si l'on se reporte à l'époque qui l'a vu naître », justifiant ce témoignage de Darwin : « Linné et Cuvier ont été mes deux dieux dans de bien différentes directions, mais ils ne sont que des écoliers par rapport au vieil Aristote »[100],[n 9]. Jaeger propose donc une vision systématique mais évolutive de la pensée d'Aristote. Ce mouvement prend son essor dès 1100 dans diverses villes d'Espagne, notamment à Tolède, où se développe une importante école de traducteurs avec Gérard de Crémone et Michael Scot[329]. La théorie de la mesure ne fait pas partie du processus délibératif tourné vers l'étude des moyens à mettre en œuvre pour atteindre un but. Alors que pour Platon la scission se trouve entre les Formes (ou Idées) et le contingent ou plutôt, l'ombre, la copie des formes, chez Aristote, c'est le monde réel qui est lui-même scindé en deux. De façon générale, pour Aristote, la volonté porte sur la fin recherchée et le choix sur les moyens d'atteindre cette fin[220]. Le rôle du poète, au sens aristotélicien, c'est-à-dire de l'écrivain, n'est pas tant d'écrire des vers que de représenter une réalité, des actions ; c'est le thème de la mimêsis[290]. En effet, leur organisation semble parfois hasardeuse et leur style n'a que peu de choses à voir avec ce qu'en dit Cicéron[367]. Selon Aristote, Platon conçoit « l'essence ou idée (εἶδος, eïdos) comme un être existant en soi, tout à fait indépendamment de la réalité sensible » de sorte que la science doit aller au-delà du sensible pour atteindre « des intelligibles, universels, immuables et existants en eux-mêmes »[15]. Mais, en procédant ainsi, il se trouve confronté au problème de l'universel. La démonstration aristotélicienne repose sur le syllogisme qu'il définit comme « un discours dans lequel, certaines choses étant posées, quelque chose d'autre que ces données en résulte nécessairement par le seul fait de ces données »[62].