L'ours chinois semble avoir eu pour fonction d'annoncer la naissance des garçons[41], et rêver d'un ours était considéré comme de bon augure, l'animal acquérant un statut de génie ou d'être spirituel envoyé du ciel par les puissances célestes[163],[164]. 30 JOURS DE GARANTIE POUR TOUS LES PRODUITS. Sans surprise car l'ours est fort, très fort. Il existe un très grand nombre de mythes sibériens qui mentionnent le mariage d'un chasseur et d'une ourse, ou d'un ours et d'une femme, avec pour constante l'union d'un humain et d'un être surnaturel[174]. Boucle d'or et les Trois Ours est un conte de Grimm évoquant la rencontre entre trois ours anthropomorphes et une petite fille, Boucle d'or. La plupart des ouvrages savants du Moyen Âge traitant des animaux sont inspirés de sources antiques. De retour chez eux, les trois ours la réveillent et, selon les versions, la tuent ou l'effraient avant de la mettre en fuite. Dans les Pyrénées, nombreux sont les toponymes issus de l'ours, tels que la vallée d'Ossau, la vallée d'Onser et celle de la Barousse arrosée par la rivière l'Ourse. Sans lui, ces grands mythes n'auraient sans doute pas eu la même allure. Aussi, les cultes liés à l'ours ont perduré jusqu'aux environs de l'an mille, c'est-à-dire jusqu'à ce que le paganisme nordique disparaisse complètement. Les Chinois ont plusieurs fois remarqué les qualités de l'ours, sa force, mais aussi et surtout son agilité et sa rapidité étonnantes pour une bête d'une telle masse. Le retour de la chasse, en procession, s'accompagnait de chants et d'imitations. Selon la thèse soutenue par Christian Bernadac, cet animal aurait pu être le « premier dieu célébré par les hommes[11] ». Au VIIIe siècle, les cultes et vénérations de l'ours étaient qualifiés de « frénétiques » et « démoniaques » en Saxe et dans les régions avoisinantes[50],[51]. Les traditions liées à l'ours survivent toutefois dans quelques communautés des régions septentrionales telles que la Sibérie, la Laponie, chez les Amérindiens, mais aussi dans les Pyrénées ; elles furent largement étudiées par les ethnologues. Bien qu'il soit plus habituel de penser à des dieux ou guerriers lorsqu'on s'imagine les peuples vikings, les femmes ont aussi eu des noms très importants dans la société ainsi que dans la mythologie nordique. Tout ce que vous devez savoir sur la Mythologie Nordique : ses dieux, ses créateurs, ses légendes ! Les peuples germano-scandinaves ont aussi utilisé une foule de noms construits autour de celui qu'ils attribuaient à l'ours en vieux norrois : « Björn ». Si la thèse du culte de l'ours au paléolithique moyen est controversée, de nombreuses formes de vénération liées à sa chasse et associées à des rites parfois violents sont plus tard attestées dans de multiples sociétés autour du monde. Il la viola pendant plusieurs années et trois enfants naquirent, jusqu'au jour où la femme fut délivrée par des charbonniers, retrouva son mari et éleva ses enfants qui devinrent tous trois chevaliers, mais se distinguaient par une pilosité abondante et l'habitude d'incliner la tête sur la gauche, comme les ours. Ce sont principalement des clercs et des prélats qui, dès l'époque de Charlemagne, luttèrent impitoyablement contre les traditions du paganisme germanique et scandinave afin de convertir ces peuples au christianisme[50]. Il servira d'inspiration aux nombreux auteurs de bestiaires et d'encyclopédies du Moyen Âge et de la Renaissance. Allégorie de l'État de Berne par Joseph Werner en 1682, avec deux ours à l'arrière-plan. Un autre racontent l'histoire de trois frères partis chasser une ourse. Noms nordiques féminins. Clifford K. Berryman l’illustra par un dessin appelé Drawing the Line in Mississippi, qui représente le président et l’ours en question[195]. La déesse helvète Artio a pour attribut un ours, comme le prouve une statuette en bronze retrouvée au IIe siècle[44]. La bile de l'ours est réputée depuis des millénaires et servait à soigner la dysenterie[151] ; toujours utilisée traditionnellement de nos jours, elle est prélevée dans des fermes qui élèvent des ours à collier dans des conditions misérables[165]. La question de son ancienneté au paléolithique moyen fait depuis plusieurs décennies l'objet d'un débat entre chercheurs et historiens : les sceptiques, comme André Leroi-Gourhan[3] et Frédéric Édouard Koby[4], ne voient dans la présence d'ossements et de crânes d'ours aux côtés de ceux des hommes et dans certaines positions que des coïncidences ou le résultat de phénomènes taphonomiques, qui ont donné naissance à une légende[5]. L'anthropomorphisme de l'ours explique peut-être les nombreuses légendes sur ses mœurs sexuelles[216]. Les peaux d'ours avaient une fonction de tribut au Shaanxi[158]. Tout porte à croire que les anciens Celtes ont associé l'ours à l'idée de force et de virilité, mais surtout de royauté[38]. Dès l'Antiquité, l'ours est vu comme « un ancêtre, un parent ou un cousin de l'être humain »[211],[143]. L ' Edda : récits de mythologie nordique. Depuis le XIIe siècle et durant des siècles, en Europe, les montreurs d'ours furent très présents, parcourant les villes et les villages avec des ours dressés à réaliser des tours comme jongler ou faire du vélo[104]. Le hittite ḫartagga-, nom donné à un monstre ou un prédateur, est également comparable[226],[227]. Michel Pastoureau pense que « les hommes et les sociétés […] semblent hantés par ce souvenir, plus ou moins conscient, de ces temps très anciens où avec les ours ils avaient les mêmes espaces et les mêmes proies, les mêmes peurs et les mêmes cavernes, parfois les mêmes rêves et les mêmes couches[1] ». L'ours figure dans l'art pariétal dès 35 000 ans avant notre ère[5], et représente environ 2 % des dessins animaliers dans les grottes d'Europe occidentale[8]. Peter et Sigrid, deux jeunes enfants intrépides, décident d'aller à la rencontre de l'Ours égoïste qui garde le soleil pour lui tout seul. En 1902, le président américain Theodore Roosevelt se rendit dans le Mississippi et participa à une partie de chasse au cours de laquelle il décida d’épargner un petit ours noir blessé. Bjarki (« le petit ours ») est transformé par sa belle-mère et Bodvar se voit affublé de pieds d'ours pour avoir mangé la viande de l'arrière-train d'un ours injustement abattu. Alors entrons ensemble au coeur des souvenirs enfouis de nos ancêtres afin de faire r, Vikings est une excellente série série télévisée de tragédie primitive qui retrace l'incroyable épopée de Ragnar Lodbrok et de ses fils. Claude Lévi-Strauss a largement étudié les mythes et les rites amérindiens, constatant que l'ours est universellement perçu comme « en partie humain »[185]. Une importante divinité, signifiant "ours" en langue Celtes, Artos est légitimement appelée : Déesse de la faune. L'abbé Breuil évoquait un rituel de protection pour la chasse mais l'idée fut abandonnée. Mythologie nordique . D'autres membres des tribus amérindiennes portent des noms liés à l'ours. Dans l’Antiquité, c’était le nom d’une des Walkyries, les vierges guerrières qui étaient au service d’Odin, le maîtres des dieux dans la mythologie nordique. C'est dans les premières années du XXe siècle que les ours en peluche commencent à se diffuser, à partir de l'Allemagne et des États-Unis, où ils furent inventés quasi simultanément comme jouets pour les enfants. Cette grotte fut alors vue par les préhistoriens comme « un véritable sanctuaire permettant de résoudre le problème du culte de l'ours ». Sans Odin (Dieu des Dieux et Dieu de la guerre), Frigg (Déesse de la fertilité et de la fécondité) ou encore Thor (Dieu de la foudre et du tonnerre accompagné de son terrible marteau), le monde des Vikings n'auraient tout simplement jamais existé. Les runes étaient le système alphabétique commun des Vikings. À l'époque moderne, l'ours est surtout associé aux enfants à travers l'ours en peluche, devenu l'un des jouets les plus populaires de tous les temps. Il incarne principalement : La force. Ainsi associé au diable, l'ours devint son animal favori ou l'une de ses formes. En Finlande, il existe plus de 700 000 toponymes relatifs à ce plantigrade[134]. Le culte de l'ours se retrouve encore sous des formes « folklorisées » mais très ancrées dans la tradition locale des Pyrénées. Les fondateurs de la zoologie mirent fin aux légendes concernant sa reproduction et ses mœurs au fil de leurs travaux, mais ne s'intéressèrent pas vraiment à cet animal avant la fin du XXe siècle, alors qu'il avait disparu de la plupart des régions où il était historiquement présent. Les chasses rituelles s'accompagnent de pratiques chamaniques animistes où, comme chez les Indiens d'Amérique, l'ours est considéré comme un ancêtre du clan et invité dans les villages au terme de son hivernation, paré et honoré, glorifié et vénéré, il est fêté et ressuscite chaque année. Il existe également de nombreuses légendes où des Amérindiens se métamorphosent en ours, et vice versa, tout comme des unions entre ours et humains. Imiter la respiration de l'ours pour obtenir la maîtrise du souffle est devenu un exercice taoïste, probablement lié à l'hivernation qui était vue comme une résurrection[157]. Ainsi, les chasseurs ne devaient jamais prononcer le nom de l'ours et effectuer leurs préparatifs en toute discrétion, omettant soigneusement d'en parler aux femmes réputées trop bavardes, et qui par là s'attireraient le courroux de l'ours. Artémis est parfois désignée comme « déesse aux ours » : elle prend en effet l'apparence de cet animal et son nom dérive de la racine indo-européenne de l'ours[26] ; de plus, les prêtresses de ses temples (dont certains sont en lien avec une légende d'ours[27]) étaient parfois nommées arktoi, qui signifie « petites ourses[28] ». La mort de l'ours n'est que provisoire, car chacun sait qu'il reviendra l'année suivante. De manière générale, les apparitions de l'ours y sont celles d'un animal dangereux et féroce[73]. Lors-qu' Artos décide d'être indulgente, Elle laisse ses disciples se faire apprivoiser par les hommes. nécessaire], un chasseur arrogant veut tuer une ourse et ses petits puis est puni en se faisant affubler d'une tête d'ours, entraînant par là son rejet de la société. Le cycle de vie de l'ours, qui comprend l'hivernation, le met en lien étroit avec une symbolique de la régulation du temps selon les ethnologues. Ainsi sont désignés les héros. Voir. Il arrive que des morts se réincarnent dans le corps d'un ours et tourmentent ainsi leurs ennemis[61]. Il existe plusieurs variantes de l'histoire de la nymphe Callisto, qui avait fait vœu de chasteté sous la protection d'Artémis mais fut séduite et trompée par Zeus. L'ours est réputé pour ses vertus médicinales durant toute l'histoire chinoise, et le Bencao gangmu livre une liste impressionnante de remèdes à base de ses sécrétions et de diverses parties de son corps, ainsi, la graisse fait pousser les cheveux et guérit de la teigne, la chair protège des rhumatismes et les pattes antérieures revigorent[151]. En raison de son passé, elle n’arriva pas à trouver un mari ; mais Hwanung, ému, prit l’apparence d’un humain et lui donna un fils, Tangun (단군), le patriarche du peuple coréen. Un chat persan, représentant l'Iran, se fait écraser par l'ours russe sous le regard du lion britannique. Il faut attendre les progrès de la biologie et de la médecine, notamment les travaux de Charles Darwin, pour que le singe et le porc soient revalorisés sur l'ours dans ce rôle[212]. Le bébé acquit bientôt une force prodigieuse et un corps couvert de poils[120]. Ils ont donné naissance à des séries et films d'animation. Étroitement associé à des pratiques et traditions animistes « païennes » parfois transgressives, l'ours et ses cultes furent combattus par l'Église catholique lors des évangélisations successives, conduisant à sa dépréciation et à sa diabolisation progressive, jusqu'à lui donner une réputation d'animal goinfre et stupide au Moyen Âge. Diverses légendes circulent pour l'expliquer, l'une voulant que Bertold V de Zähringen ait vaincu un ours à mains nues et fondé la ville en hommage, mais la présence de cultes liés à l'ours dans cette région est très ancienne[238]. Elle était mieux dans la grotte de l’ours que chez elle mais elle ne supportait plus la captivité. L'ours est tout particulièrement associé aux enfants à l'époque moderne, depuis les contes mais surtout grâce à l'ours en peluche, qui a donné naissance à la représentation « mignonne » de cet animal et au nom familier de « Nounours ». Selon Michel Pastoureau, bien que les auteurs de la mythologie grecque n'évoquent pas directement leurs croyances concernant l'ours, il est évident que cet animal possède une symbolique particulière en Grèce antique au regard des preuves apportées par les textes de la mythologie : il n'était pas une divinité, mais l'attribut de certains dieux. Saviez-vous que lors des combats, les jeunes guerriers vikings étaient vêtus de peau d’ours. Plus un homme et fort et bon guerrier, alors plus il est valeureux et respectable. Odin, Thor, Loki et d'autres dieux et déesses scandinaves du panthéon nordique n'aurons plus aucun secret pour vous ! Leur panthéon était dominé par Odin et Thor. Ces rituels sont mentionnés par des explorateurs et des ethnologues, principalement au XXe siècle. Freyja, Asgard, Poséidon, aphrodite, Yggdrasil, valkyrie, tant de figures mythologiques qui permettent aux mortels d'accéder au valhalla. L'ours est aussi le symbole de Berlin, et se retrouve sur toutes sortes d'objets d'art. Un monstre similaire, Ganiagwaihegowa, illustre aussi cette peur de l'animal[183], décrit comme un ours géant uniquement vulnérable sous la plante de ses pattes de devant, il était représenté comme glabre, et réputé dévorer tout ce qui croisait son chemin[193]. L'apparence velue de l'ours et sa couleur brune devinrent un signe de bestialité diabolique[89], l'animal se vit chargé de péchés capitaux tels que la tromperie, la luxure, la goinfrerie, la colère, l'envie et la paresse[90]. mythologie, constellations : Ursa Major, la grande ours par Maldoror le Ven 15 Juil 2005 - 9:35 La Grande Ourse est l’une des plus anciennes constellations mais aussi la plus connue. Cette immense bannière de 130 mètres sur 80 représente l'ours russe et fut réalisée par les supporters du pays durant l'Euro 2008 de football. Symbole de la Suisse, de la Finlande, de la Russie ou encore de la Californie, l'ours a donné son nom à de nombreux lieux tels que la ville de Berne ainsi qu'à deux constellations, et a inspiré proverbes et expressions populaires. Vikings est une excellente série série télévisée de tragédie primitive qui retrace l'incroyable épopée de Ragnar Lodbrok et de ses fils. Ces festivités ont lieu plus souvent en Soule, en Béarn, en Bigorre, en Andorre et dans les Pyrénées-Orientales[104],[146],[143]. Le conte du Paysan, de l'Ours et de la Renarde a été adapté en anglais par Martha Hamilton, Mitch Weiss et Carol Lyon[182]. thèse de doctorat du Muséum national d'Histoire Naturelle, disponible sur HAL-CNRS, La version du 6 mai 2010 de cet article a été reconnue comme «, Cultes et traditions de l'Antiquité au Moyen Âge en Europe, Cultes et traditions au Moyen Âge en Europe, Christianisation des peuples germains et scandinaves, Cultes et traditions jusqu'à l'époque moderne en Europe, Cultes et traditions sur le continent américain, Littérature d'enfance, dessins animés et films d'animation, « les hommes et les sociétés […] semblent hantés par ce souvenir, plus ou moins conscient, de ces temps très anciens où avec les ours ils avaient les mêmes espaces et les mêmes proies, les mêmes peurs et les mêmes cavernes, parfois les mêmes rêves et les mêmes couches, « nier le fait que l'ours possédait un statut à part serait faire preuve de mauvaise foi, « un véritable sanctuaire permettant de résoudre le problème du culte de l'ours », « aucun autre animal n'est plus habile à faire le mal, « le passage du dehors au dedans, de la vie à la mort », « expulsait les pestilences de l'année morte », « Que l'ours me dévore si je suis coupable. Elle tient en main droite un somptueux bâton Divin grâce auquel elle peut commander à sa guise les actions de ses subordonnés. L ' Edda : récits de mythologie nordique. Ainsi, un mythe yakoute raconte qu'un ours recueillit une femme dans la forêt et lui donna à manger[175], et selon ce même peuple, la lune est périodiquement dévorée par l'ours pour la punir du rapt d'une jeune fille, ce qui explique ses phases[150]. L'ours dompté de saint Corbinien figure sur les armes du pape Benoît XVI. Il est indéniable quand choisissant ce type d'accessoire viking, vous montrerez à vos proches votre affection pour le peuple nordique … Vous cherchez les meilleurs livres, films et ressources pour tout savoir des mythes des Hommes du Nord ? Plus récemment, une hypothèse évoque une fonction chamanique, et la représentation des visions du chaman durant sa transe[19]. Les nombreuses traces des traditions et des cultes liés à l'ours dans l'Antiquité semblent tous issus de traditions « païennes » et concernent des rites de passage ainsi que des initiations dont on retrouve trace dans les récits héroïques qui ont marqué l'Europe entière . Trad . En Chine, l'ours a tout particulièrement nommé des montagnes telles que le mont Picha et le mont Xiong, ainsi que différents monts Xiong'er (« oreille d'ours »)[219]. L'usage des armoiries se généralise au milieu du XIIe siècle, et l'ours figure dans cinq blasons sur mille au Moyen Âge, ce qui est très peu et s'explique probablement par le fait que cet animal avait déjà acquis une symbolique négative à l'époque[121]. Les rites liés à l'ours sont fréquents au nord-est du fleuve Amour, et particulièrement vivaces[166] chez de nombreux peuples tels que les Nivkhes, Evenks, Tchouktches, Koriaks et Khantis, étudiés par les ethnologues au début du XXe siècle. Il s'agit d'une variante régionale et historique de la plus vaste mythologie germanique, qui fait elle-même partie de la mythologie conjecturelle indo-européenne dont d'autres variantes sont la mythologie grecque ou encore la mythologie irani… En effet, l'ours affectionne les cavernes d'où émane son « souffle mystérieux », chtonien (la couleur jaune étant celle de la terre chez les chinois[150]), il incarne donc l'obscurité, et par conséquent les ténèbres ainsi que la couleur noire. Les Aïnous établis au Nord du Japon et sur l'île de Sakhaline ont toujours gardé à l'ours une place prépondérante dans leur culture, l'animal étant non seulement ancêtre totémique mais aussi dieu suprême[148]. La même racine linguistique se retrouve chez le roi Arthur, figure probablement issue de la tradition orale et de la mémoire populaire préchrétienne (arth, vieux gallois, ou ard, vieux breton, arzh en breton moderne, signifiant "ours"). Ils s'accompagnaient de chants, de danses, de déguisements et de prières pour Leib-Olmai car les Lapons ont pour coutume de demander à l'ours de se faire tuer avant toute chasse. Durant une large partie de l'histoire, il est considéré comme l'un des trois animaux les plus proches de l'Homme, avec le singe et le porc[212]. Alors voyons ensemble, quelle place nos amis les ours pouvait bien occuper chez les hommes du nord. Selon la légende, sainte Richarde bâtit l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Andlau grâce à une ourse qui lui montra l'emplacement[84] ; des fouilles archéologiques ont révélé les restes d'un ancien sanctuaire celtique probablement dédié à Artio dans les fondations de l'église[85]. Les Algonquins du Canada font de l'ours leur ancêtre et l'appellent même « grand-père »[41]. Les Païens possèdent une échelle de valeur différente de la notre. « Ber » est encore en usage chez les communautés juives orthodoxes en Israël, aux États-Unis et dans d'autres pays. 2015 - Découvrez le tableau "mythologie nordique" de Sylvie Boivin sur Pinterest. Les griffes d'ours se voyaient associer de nombreuses vertus, et les chamanes tsimshian officiaient en portant une couronne de griffes de grizzly[191], mais l'ours pouvait aussi être lui-même médecin ou détenteur de secrets, ainsi, les Pawnees font des pattes de l'ours le siège de ses pouvoirs médicaux[151] et les Chippewa pensent que c'est l'ours qui a transmis le secret des plantes médicinales à l'homme ; un homme qui rêve d'ours sera donc particulièrement apte à exercer la médecine. Les Indiens pomos en Californie du Sud ont un rite de passage où l'ours grizzly tue les jeunes candidats et creuse un trou dans leur dos avec ses griffes[41], et pensent que tout mort non incinéré revient métamorphosé en ours[162]. Ainsi, il dit dans son Sermon sur Isaïe que « l'ours, c'est le Diable »[76]. L'ours est un animal anthropomorphe, qui peut facilement se tenir debout, dressé sur ses pattes postérieures[213]. Les multiples fêtes qui lui sont consacrées mettent cet aspect en avant comme Arnold Van Gennep l'a constaté, l'ours « maître du temps puissant à venir » y régule le jour et la nuit, mais aussi et surtout le passage des saisons dans leur succession et leur opposition, introduisant un rythme vital et une périodisation[143]. Les ours de Berne prennent les armes pour défendre la ville dans la Chronique de Spiez de Diebold Schilling, au XVe siècle. Ce mets semble mentionné et apprécié durant toute l'Antiquité chinoise, où il faisait partie des « huit plats succulents », jusqu'au XIXe siècle à l'époque Qing, où les seigneurs réclamaient encore vingt paires de pattes d'ours aux paysans. L'héroïne Atalante aurait été recueillie et nourrie par une ourse après sa naissance ; après son mariage avec Hippomène, le couple oublia de remercier Aphrodite qui, selon la version la plus courante, les changea en lions. Déesse de la faune. La plupart des blasons à l'ours appartiennent à des familles portant un nom qui évoque lui-même l'ours[123], à l'instar de certaines familles allemandes et danoises qui portaient un nom de roi ou de chef[124]. Les griffes sont réputées soigner la diarrhée du bétail et protéger des maux de tête[168]. Les Iakoutes et les Samoyèdes se livrent à des pratiques impliquant des danses où ils imitent les mouvements de l'ours, et à des chasses ritualisées[167]. Ils doivent prendre part à la bataille dans une immense arène. Avant l'arrivée des colons européens dans les Amériques, les premières nations amérindiennes étaient depuis longtemps en contact avec l'ours. Le nom de l'ours semble avoir été frappé très tôt d'un tabou[228], par respect avec sa symbolique et sa fonction, ce qui a conduit à utiliser toutes sortes de métaphores pour le désigner[229], c'est ainsi que les termes dérivés du germanique, comme björn en suédois et Bear en anglais, sont issus d'un mot signifiant « brun », que les termes slaves comme Medved signifient « le mangeur de miel », que le letton et le lituanien le désignent comme « le lécheur »[227] et que l'on retrouve de nombreux noms imagés chez les Sibériens, les Lapons, et en Amérique du Nord[230]. L'ours (karhu) fut vénéré avant l'ère chrétienne en Finlande puisqu'on retrouve trace d'un culte de l'ours dans l'épopée Kalevala, mais ensuite largement diabolisé. Dieu de ciel, Odin était le dieu le plus important de mythologie nordique. L'histoire de Pierre de Béarn rapportée par les chroniques de Jean Froissart conte sa lutte sans pitié contre un ours gigantesque. Ainsi, en plus de la légende de l'accouplement ventre à ventre et des plaisirs que l'ours est censé ressentir comme les humains, relatée par Pline l'Ancien[23], figure très souvent la croyance (colportée par les encyclopédistes) selon laquelle l'ourse donne naissance à des oursons à peine ébauchés, afin de pouvoir copuler le plus souvent possible, car le mâle refuse de la saillir tant qu'elle est pleine[108],[109]. L'ours noir américain, ou baribal, présent dans toute la région nord-est du pays, fait partie intégrante des cultes religieux et traditionnels des Algonquins mais aussi des Iroquois du Nord, et de plusieurs tribus de langue sioux telles que les Winnebagos. La place de l'ours dans la Bible et la volonté de lutter contre les rituels et traditions païens qui célébraient les saisons, la nature, la position des astres et les animaux, expliquent pourquoi ils furent peu à peu remplacés au cours du Moyen Âge par des fêtes chrétiennes célébrant les saints, le Christ ou la Vierge. Les chamans yukaghir imitent les grognements de l'ours pour soigner[170] et les Kets lancent une patte d'ours en l'air pour la divination. Un thème prééminent dans la mythologie amérindienne est celui de l'ours métamorphe et ancêtre, souvent en mesure de retirer sa peau afin de prendre une forme humaine, et d'épouser des femmes sous cette apparence. La mythologie nordique décrit également avec précision le début et la fin du monde. Recevez nos articles dans votre boite email. Un ours brun dans la fosse aux ours de Berne en 2005. Les Vikings prient Artos afin qu'elle soit clémente. L'ours brun voyait sa force et sa combativité mises en valeur parmi les animaux du cirque de la Rome antique[22]. Il semble qu'il soit impossible de discriminer les représentations d'ours des cavernes de celles d'ours bruns à travers leur simple représentation, qui obéit plutôt à des volontés d'exagération ou de simplification des formes qu'à une stricte reproduction naturaliste[20]. Aux États-Unis, l'ours noir est l'animal d'État de Louisiane, du Nouveau-Mexique, et de Virginie-Occidentale. Ils doivent également organiser des sacrifice de chèvre et de vache en l'honneur des déesses et dieux nordiques. L’ours porte les bagages de saint Amand dans une miniature de la Vie de saint Amand, vers 1160. Le roman arthurien d'Yder raconte comment ce jeune chevalier a combattu puis vaincu un ours échappé de la ménagerie royale d'Arthur à mains nues[42]. Par Odin, bienvenue au Valhalla ! Les légendaires fables racontent qu'Elle n'a qu'un seul but. Arcas grandit et devint roi d'Arcadie. Il s'agit d'un conte facétieux dans lequel le paysan trompe l'ours au moment du partage de la récolte, lui promettant d'abord « tout ce qui pousse au-dessus » alors qu'il a semé des navets (des carottes dans l'adaptation), puis « tout ce qui pousse au-dessous » alors qu'il a semé du froment. Chez les germanophones, le prénom masculin « Urs » est très populaire. Une fois apprivoisée, la créature se transforme en un redoutable guerrier ne désirant plus qu'une seule chose, Si nous savons tout cela de la vie, du mythe épique de ce peuple et des liens cultes qu'il entretient avec le grizzly, c'est qu'il existe encore aujourd’hui des vestiges de cette époque. Ils évoquent des siècles d’histoire autour des cultures nordiques. Plus un homme et fort et bon guerrier, alors plus il est valeureux et respectable. Les vertus médicinales attribuées à l'animal sont très nombreuses, et incluent le frottement du ventre des parturientes avec un morceau de matrice d'ours[151].