En mineur, il préfigure la sombre histoire de la pièce de Daudet où un jeune homme naïf, Frederi, tombe amoureux d'une belle arlésienne (qu'on ne voit jamais), fille aux mœurs légères et perverses. C'est l'entrée la plus tardive pour un Numéro 2 dans la série. Big Brother à l'écran ! Il se montre plus fluide, plus à son aise, aidé par un scénario mieux écrit mais comme Pat Jackson dans A. Elle ne permet aucun temps mort. Toutes les scènes où elle apparaît s'en retrouvent affaiblies. La présence des gitans n'est peut-être pas anodine : Patrick McGoohan avait joué dans un film qui s'appelait Gipsy.Si on excepte le baragouinage des trafiquants, la première parole n'est prononcée qu'à la 21e minute, quand Numéro 6 questionne le gitan. La série se termine sur une apothéose psychédélique où chaque détail compte. Il désire ardemment la fille du saloon et n'aime pas qu'on marche sur ses plates-bandes ! Comme le Numéro 2 l'explique au début, le titre de l'épisode se rapporte à un poème de Goethe. Le numéro 6 compte sur la peur paranoïaque du 2 face à l’autorité du 1 pour lui faire croire qu’il prépare un plan secret. Surréalisme pur ! Numéro 6 ne voulant pas rentrer dans le moule du Village se met donc à l'écart ce qui est mal perçu par le « comité » (social). Tout l'épisode repose sur un monologue (Acte II, scène 7), extrait de la pièce de Shakespeare (cité par Numéro 2) Comme il vous plaira où l'écrivain décrit les sept âges de la vie d'un homme : la petite enfance, l'enfance, l'amoureux, le soldat (entendez, la fin de ses études et ses débuts dans la vie active), le juge (où il acquiert l'expérience et la sagesse), la vieillesse (où il commence à s'affaiblir), et enfin la démence mentale précédée de la mort. et semble prendre un malin plaisir à imaginer des coups de plus en plus tordus, satisfaite de trouver un adversaire à sa taille ! Sans interruption et ne nous laissant pas le temps de nous remettre de cette révélation-coup de massue, Numéro 6, voyant qu'il a laissé filer le Numéro 1 décide de contre-attaquer : il est évident que le Village ne le laissera pas partir facilement, et voudra le garder comme chef. Numéro 6 monte un plan complètement déjanté pour se débarrasser des gardes (qui comporte également une bonne bagarre) et il fonctionne à merveille pour la plus grande joie de nos zygomatiques ! http://www.les-simpson.me/le-site-inter-pas-net-dhomer-s12e06/. Le contraste est tranchant lors de la rencontre avec le Numéro 2, habitant une salle de contrôle maxiautomatisée tout droit sortie d'un film de SF. Mais ce sont bien entendu ses commentaires qui sont les plus croustillants : elle compare chaque épreuve à un jeu amoureux (nid d'amour, les chandelles, les fenêtres fermées, l'atmosphère intimiste des lieux…) comme quoi, l'amour et la mort, c'est tout un dans cet épisode ! Cette bizarrerie sera reprise, non sans humour, dans l'épisode Cher Amour du remake de la série (avec Numéro 1891 sonnant chez Numéro 6 une seconde après qu'il a raccroché !) La scène est intense : Numéro 6 aura-t-il la force de passer son bourreau au fil de son épée ? De plus, nous venons d'assister à une scène de démission qui nous est familière. À Elle a avoué avoir détesté cette expérience, ainsi que l'acteur, dès la première minute et confié son envie d'avoir voulu abandonner l'épisode en cours de route. En effet, dans le rôle de celui qui paraît être Numéro 6 qu'on fait passer pour 12 et qui essaye de prouver qu'il est 6 (vous suivez ? Il explique qu'il était impossible de travailler avec McGoohan qui ne faisait qu'hurler et se plaindre, mettant la pression sur tout le monde. - Numéro 1 est le téléspectateur : Qui suit la vie du Prisonnier pendant son séjour au Village ? Lorsque Numéro 6 retrouve Seltzman en Autriche d'après les informations des diapositives, nous avons un écho direct de la dispute avec Sir Charles car Seltzman, même s'il sait que la situation est possible, a du mal à croire son interlocuteur. Sa dignité, sa sincérité, sa détermination font d'elle l'alter ego de Numéro 6. Elle décéda tragiquement d'une overdose à 31 ans, consécutive à une dépression nerveuse dûe à un sévère babyblues, alors que sa carrière commençait à prendre son envol. D'ailleurs, dans le scénario de Tilsley, lors de la scène « romantique » entre Nadia et Numéro 6, il était prévu que ce dernier l'embrasse. Bien sûr, Peter Bowles, familier des Avengers, se montre impeccable en A, ses regards, sa moustache menaçante et sa détermination soigneusement cachée mais bien présente en font un adversaire digne de Chapeau Melon bien que son rôle soit trop court. A partir de cet épisode, la séquence post-générique présente la fameuse phrase culte: ‘I’m not a number, I’m a free man !’. McGoohan a par ailleurs appris de la bouche d'un membre du gouvernement que les agents à la retraite étaient « pris en charge » en leur donnant voiture, maison, indemnités, etc. La salle de fête où a lieu la soirée d'anniversaire de Janet est la même salle où a lieu la réception de Mme Engadine dans A. La musique, discrète, accompagne très bien l'épisode. Numéro 6, qui retrouve lentement ses esprits même s'il a encore du mal à y voir clair, tient tête à Numéro 86 en jouant un numéro d'enfant incorrigible ! Bien que muet pendant 43 minutes (sur 48 ! Le fait que Numéro 1 ne puisse exister qu'allégoriquement pourrait laisser penser que Numéro 1 n'existe pas ! Perdu en effet, car elle finit par s'évanouir ! Et si cet épisode donnait la clé de la démission de Numéro 6 ? Sans oublier qu'il a enfin l'idée de présenter une femme sincère, alliée de Numéro 6 jusqu'au bout (quelle ironie alors que les deux comédiens ne se supportaient pas !). et l'aventure semble se conclure enfin par une splendide explosion… quand survient la chute, inattendue et drôle à la fois, prenant totalement à contre-pied le téléspectateur ! Toutefois, la prestation de l'acteur est très bonne, toute en nuances, et soignée, ce qui fait qu'il convainc dans ce rôle un peu effacé pour cet épisode. Son montage fin et fluide permet de suivre agréablement l'épisode. Toutefois, elle reste divertissante par l'antagonisme de Numéro 6 et de la femme du professeur. Cela force le scénariste Vincent Tilsley (auteur de l'excellent script du Carillon de Big Ben) a écrire une histoire sans le héros ni le Village, ce qui explique ce troisième et dernier « creux » de la série. Il jouait déjà ce rôle dans l'épisode A. Mais son prisonnier refuse car il ne veut pas travailler pour un tel personnage. Le Dernier prisonnier, le film complet en VF ou VO. La réalisation de Pat Jackson est de bonne facture et suit l'épisode mais la caméra ne se meut pas souvent, empêchant l'épisode de suivre un cours rapide qui compenserait le scénario modéré en action. Mais, méfiant au plus haut point, il jette son dévolu sur Numéro 240, une femme « sauvage » et fermée qui refuse de répondre à ses questions, elle finit par s'en aller. Elle est bien plus aérée que A. Un épisode mineur mais pas le pire, loin de là ! Une nuit, ils s'évadent, mais ne sont pas au bout de leurs surprises…. Mais McGoohan refusa catégoriquement d'embrasser l'actrice. On est certes loin de ses prestations dans les épisodes précédents mais le spectateur est ravi de voir qu'il n'a rien perdu ni de son panache ni de son enthousiasme à jouer ! Les premières minutes sont surprenantes : le rôdeur circule dans les rues et les villageois se figent à son passage (un procédé de réalisation qui permettait au ballon d'aller dans une direction voulue : il fallait 'commencer par la fin' et montrer le film à l'envers !). Il travaille régulièrement au théâtre et à la télévision, un peu au cinéma. Coup de sonnette, apparition de la belle Janet. Le numéro six est le pion de la dame ! La conversation avec le Juge rappelle celle entre Numéro 6 et Numéro 2 dans Le carillon de Big Ben par sa force et son ton acerbe. B. et C. : glaçante et qu'on adore détester ! Que signifie pareille mise en scène ? Elle fait une brève apparition (non créditée) dans Le village de la mort (saison 5). On remarquera que ces scènes qui auraient dû provoquer la tension se voient constamment désamorcées par l'humour des situations et en premier lieu le flegme de Numéro 6 qui subit ces sinistres jeux tout en restant parfaitement maître de lui ! Son chef-d'oeuvre reste bien sûr sa flamboyante Carmen (1874-1875), qui est l'opéra le plus joué dans le monde mais qui fut un échec cinglant à sa création. Nous apprenons aussi que l'épreuve finale a été truquée car pour empêcher la mort réelle de Numéro 2 (sanctionnant son échec dans l'expérience du Degré absolu), son vin a été drogué. dans sa langue dans un crescendo oppressant tandis que sa voix monte dans le suraigu. Dès le dialogue avec Potter, nous sommes dans le bain : c'est bien un épisode d'espionnage auquel nous assistons ! Elle a donc tout à fait sa place. Quelle ténacité ! Et si l'assemblée était le symbole de toutes nos facettes intérieures ? Casper. Le suspense semble prendre fin au terme de la course mais non : un second suspense s'enchaîne lors du combat Numéro 6-Numéro 100, certainement un des plus réussis de la série (avec celui de Musique douce) : bien que brève, la bagarre est saisissante par l'énergie débordante des antagonistes (voir Commentaires) et tient le téléspectateur en éveil. Puis le superviseur lui-même après que Numéro 6 a envoyé un message signé d'un villageois mort depuis un mois ! Finalement, notre héros-surhomme plonge dans l'eau (glacée), nage jusqu'à la terre et s'écroule, vidé de toute énergie ! Ainsi nous nous apercevrons que les sentences du tribunal sont rendues par le peuple par exemple ou bien, comme l'explique Numéro 2, on respecte le choix de la majorité mais comme nous l'avait montré l'autre épisode, ce n'est qu'une démocratie de façade : l'opposition étant inefficace, on la supprime du Village (et elle le revendique) et on peut sacrifier des habitants qui ne sont pas importants (ce sera le cas de Dutton) mais il faut conserver ceux qui valent cher (Numéro 6) comme le fait notre société inégalitaire… rappelant ainsi combien elle favorise les riches ou les importants au détriment du commun peuple. En VO, chaque numéro 2 participe au court dialogue après le générique, alors que c'est toujours la même voix en VF. La séquence d'ouverture et de fermeture introduction Le Village mett un point d'honneur à dépersonnaliser tous ses habitants (les noms remplacés par les numéros en sont la preuve la plus évidente) et ici, c'est particulièrement flagrant : minimiser votre importance, vos qualités, votre part « de lumière » en la confrontant à votre part « d'ombre » (pour reprendre Voltaire), constituée de tous vos mauvais côtés. Soit une confrontation à huis-clos entre lui et Numéro 6, sous l'œil du Majordome muet. Colin Gordon reviendra néanmoins dans ce rôle dans, J'accroche beaucoup moins cet épisode que les trois précédents. Sheila Allen, blonde froide made in Hitchcock, lui donne parfaitement la réplique, entreprenant son inhumaine expérience sans l'ombre d'un remords. Il reprendra ce rôle dans l'épisode Le général.Sheila Allen (1929) n'a pas laissé son empreinte dans le paysage audiovisuel, car elle a préféré le théâtre. 10. Puisque Numéro 6 y apprend comment différencier les gardiens des prisonniers... La partie d'échecs de l'épisode déconcertera tous les amateurs du noble jeu car truffée d'invraisemblances : Ainsi, lorsque cinq coups ont été joués, trois coups seulement figurent sur l'échiquier. et Derren Nesbitt pas davantage, ils évoluèrent donc dans une grande confusion, ne sachant quoi faire. Les halètements de Numéro 6 et le plaisir dans la voix de la belle sont sans équivoque. Il y a en tout trois Numéro 2 féminins dans la série mais cet épisode est le seul où nous savons que le Numéro 2 est une femme dès le début.This man has a future with us déclare Numéro 2 au docteur [Cet homme a un avenir avec nous]. Cet épisode, 9e en ordre de diffusion, serait peut-être à ranger dans les premiers finalement. La pirouette finale, d'une simplicité triviale mais terriblement efficace, clôt l'épisode de manière stupéfiante. Les personnages sont irrésistiblement comiques dans cet épisode même si on peut regretter la mise en retrait relative de la famille. Voilà un remède qui n'aurait pas déplu à Steed ! Le cours est donc incomplet ! Il est surtout connu pour ses rôles récurrents dans les séries sitcoms Fresh Fields (1984-1986) et May to December (1989-1994).Jane Merrow (1941) a connu la célébrité en interprétant Alais, la maîtresse d'Henri II dans le film Le Lion en hiver (nomination pour un Golden Globe). Comment le Village est-il devenu cette ville sans foi ni loi de Far-West ?Critique de Clément Diaz: Musique douce renoue avec la tradition du western. La mise en scène de Don Chaffey, qui d'ailleurs travailla sur plusieurs épisodes de Chapeau Melon, est  éblouissante : caméra rapide, travellings largement descriptifs, plongées vertigineuses, splendeur des décors et des costumes aux couleurs vives et lumineuses. Le montage très serré et la musique de Grainer, entrée au panthéon des meilleures musiques de séries TV, font de cette ouverture un petit chef-d'œuvre en soi.L'errance du héros est l'occasion d'un régal visuel rarement égalé dans l'histoire de la série TV puisque la caméra entraîne le spectateur dans tout le Village qui est un décor (trop) fastueux, riche et coloré, d'autant plus remarquable qu'il est naturel. Il présente magistralement l’œuvre et sa conception ressemble à celle d’un film (d’ailleurs, sa durée initiale était de deux heures). Après avoir de nouveau bagarré avec les deux lascars du début, Numéro 6 croise le chemin de Numéro 86 qui plane dans son monde à elle, ce personnage cruel devient d'un comique irrésistible : ses poses changeant à chaque instant, ses sourires niais… quel contraste avec la virago du début ! Que peut-on attendre de la saison 2 ? Il reviendra dans l'épisode La mort en marche. Le Village marque décidément sa volonté en niant toute reconnaissance de l'individu. Jamais Numéro 6 n'a eu autant de difficultés à résoudre ses problèmes et le piège de Numéro 2 était finalement bien ourdi car ses conséquences pèsent lourd sur les épaules du héros. Le cinéma l'occupe jusque dans les années 60 où il ajoute les téléfilms à son palmarès, plus que les séries où il a finalement peu joué (on retiendra un rôle dans le dernier épisode de Destination Danger). Les acteurs sont enthousiasmants. A noter que cinq scènes furent censurées en Grande-Bretagne jusqu’en 1984 ! Comme le dit Numéro 6 avec litote (« Les mésaventures, ça rend distant ») lorsque Numéro 30 (la jeune femme) s'étonne de cette défiance. B. et C.), un discret clin d'œil au Dénouement quand Numéro 5 demande à Numéro 6 qui les a amenés sur L'Île. J’ai noté aussi la tentative de faire passer le 6 pour un menteur et le discréditer avec la succession de 2 (qu’on n’a d’ailleurs jamais vu) et la bagarre finale. W. Rumpole dans la série Rumpole of the Bailey de 1975 à 1992. Le rêve  du gouvernement qui permettrait de faire ingurgiter un formatage idéologique, bien que je ne sois pas sûr que cela soit concluant de nos jours car le niveau a bien baissé depuis 1967 ! Il n'est pas anodin que cet épisode soit souvent cité comme un des meilleurs de la série. L’intrigue est une dénonciation des bidouillages électoraux, de la vacuité des candidats (avec la complaisance de la presse au passage) et l’ensemble est plutôt bavard, lent et confus, bien que toujours d’actualité. Qui décidément a des coups de poing que peu de gens aimeraient recevoir dans la figure ! Il y a des ordres pour tout ! Keep track of everything you watch; tell your friends. Sa mort tragique dans la série fut une des scènes les plus marquantes jamais tournées et donna lieu à la création d'un arrêt de tram sur les lieux ! Maheureusement, la scène du cosho est « en creux » : elle est longue et offre peu d'intérêt, comme si c'était une scène seulement destinée à faire entrer l'épisode dans son format de 48 minutes. Voilà un homme prévoyant et constamment sur le qui-vive donc difficile à surprendre… Il est vraiment égal à lui-même ! Virginia Maskell compose une jeune femme troublée et terriblement ambiguë avec un talent qui laisse pantois. Une partie d'échecs va avoir lieu entre deux champions et on demande des volontaires pour jouer les pièces. Homer devient le Numéro 5 et rencontre Numéro 6 (McGoohan simpsonnisé et avec sa propre voix en VO !!!) Deux autres personnages : la fille du saloon et un garçon muet mais terriblement inquiétant et dangereux, de surcroît amoureux de la belle, complètent le tableau. Il ne cacha pas son soulagement quand l'épisode fut bouclé. Pour réussir sa vie, il faut avoir besoin des autres mais se méfier de ceux qui veulent vous empêcher d'entreprendre vos desseins. Dans le premier, le prisonnier se découvre prisonnier; dans le dernier, il parvient enfin à s’enfuir. Cet épisode est presque une pièce de théâtre où il aurait le premier rôle, ce qui ne pouvait que convenir à Cargill, comédien de théâtre avant tout. Il y a quelques images de Portmeirion d’hélicoptère (des inserts), d’autres scènes sont reprises d’épisodes pour le flashback ou certains passages (la soirée/A.B. Le suspense prend fin lorsque le compte à rebours se termine, nous laissant admirer le tableau final en silence. Le journal coûte 2 unités et une horloge à coucou 42 unités.Acteurs/Actrices : Patrick Cargill (1918-1996) est bien connu des fans des Avengers pour avoir joué Mr.Lovejoy dans Cœur à cœur (saison 4) et Pemberton dans Les marchands de peur (saison 5). On vous aime et nous vous souhaitons une bonne lecture. Numéro 6 est convoqué chez le directeur (Numéro 2). La portée allégorique de la série prend son envol avec la « sculpture » surréaliste de Numéro 6 qu'il baptise « Évasion », ce qui en dit long sur son état d'esprit ! Sa corpulence et son investissement firent de lui un acteur très talentueux qui marque durablement sa présence. À part Le Prisonnier, on l'a cependant rarement vu sur les écrans si ce n'est quelques apparitions comme dans un épisode du Dr.Who, Alice au pays des merveilles de Jonathan Miller ou un Oompa Loompa dans le Charlie et la Chocolaterie de Mel Stuart. (Bonus DVD) Après le départ de Markstein, le scénariste Tony Sloman, l'assistant-monteur Ian Rakoff et l'éditeur de musique Eric Mival durent se creuser les méninges pour proposer des idées aux producteurs en panne d'inspiration. Après 10 épisodes d'une richesse incroyable et de maîtrise sans failles, il devient de plus en plus difficile de garder un tel sommet de qualité dans la série et forcément, on ne pouvait échapper à un épisode « faible ». Edward assiège Winchester en attendant les renforts d'Aethelflaed, mais Uhtred a du mal à croire que la conquête est le véritable objectif de Sigtryggr. Nous sommes brimés dans nos efforts par une sélection inégalitaire (fait déjà remarqué dans Danse de mort où certains habitants sont sacrifiés et d'autres, préservés) qui ne daigne d'ailleurs vous récompenser que lorsque vous suivez ses lois (le professeur du Général par exemple) ou que vous acceptez de donner votre âme en travaillant pour elle (les gardiens) mais ces élus-là (les riches dans notre monde) sont rares, la société ne se préoccupe pas du commun (les prisonniers) et encore moins des « inutiles » qui meurent de mort lente comme Dutton qui, définitivement décervelé à la fin de Danse de mort, n'a plus qu'à attendre la fin : ce sont les pauvres. Nous avons tous une part d'ombre et de lumière, le bien et le mal en nous et Numéro 6 et Numéro 1 le démontrent bien ! Ce singe, symbole de la bestialité qui est en nous comme le dit McGoohan dans l'interview de 1977. Donc, nous sommes en pleine renaissance de ce genre particulièrement apprécié par McGoohan. Tout simplement grâce aux acteurs qui transcendent les limites du scénario et de la mise en scène pour en faire un agréable divertissement ; applaudissements à Nigel Stock qui doit accomplir le pari impossible : faire oublier McGoohan pendant un épisode !