Albert Blankert, « L'Œuvre de Vermeer dans son temps », in Gilles Aillaud et alii, 1986, Een Meyd die Melk uytgiet, uytnemende gœt, Pour reprendre le titre de la conférence de Walter Liedtke, «, Vermeer's Masterpiece The Milkmaid : Discreet Object of Desire, [...] mit dem Zitronengelb um das pralle Melkmeisje herum genug, das ihr kräftig um Brust und Hüften liegt wie eine unbefangene Hand, Comme le note Arthur Wheelock, cité par Rodney Nevitt Jr., « Vermeer and the Question of Love », in, « La qualité la plus prodigieuse de Vermeer [...], c'est la qualité de la lumière», Théophile Thoré-Bürger, « Van der Meer de Delft (, the circles of confusion, diffused circles of light that form around unfocused specular highlights in the camera obscura image, « [...] A bare map of the incidence of light, Het vermaerde Melkmeysje, door Vermeer van delft, konsting, A woman pouring milk from one vessel to another, Het is krachtig van kleur, stout van behandeling, en bet best van dezen Meester, men even zoowel JOHANNES VERMEER den TITIAAN der moderne Schilders van de Hollandiche School noemen mag; van wege zijne krachtige kleuren en gemackelijke penfeelsbehandeling. Par un côté ouvert, on distingue à l'intérieur de celle-ci une urne de terre cuite, rouge, à anse, destinée à recevoir les braises. Elle a enfilé des morsmouwen[3], pièces de cuir amovibles destinées à protéger l'avant-bras des manches de la chemise, peintes dans un brun rehaussé de bleu donnant des nuances verdâtres, et dans un bleu plus franc pour les doublures. Les regards du spectateur et de la laitière fixent donc un même point, sans toutefois se croiser : la laitière ignore qu'elle est observée, et le spectateur a l'impression d'assister, comme par douce effraction, à l'intimité d'une scène que sa présence ne dérange aucunement. On pourrait dire de sa Laitière, que c’est l’idéal cherché par Chardin. Ce même effet entre zones de flou au premier plan, et zone de netteté où se situe le centre d'attention du regard du personnage mis en scène est nettement visible dans La Dentellière[45], et met en relief la minutie et la finesse avec laquelle les deux fils tirés par la dentellière sont peints par Vermeer, mais aussi sont traités par la jeune femme penchée sur son ouvrage. Considéré comme l’un des Les plus belles peintures de tous les temps , et un chef-d’œuvre de Art de la réforme protestante . Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer ou Vermeer de Delft, baptisé à Delft le 31 octobre 1632, et inhumé dans cette même ville le 15 décembre 1675, est un peintre baroque néerlandais (Provinces-Unies). La Laitière Johannes Vermeer (1632-1675) 10-01-2017 à 15:32:14 ... devant une plinthe en carreaux de Delft, spécialité de la ville de Vermeer. Le tableau met également en œuvre un double dispositif de contre-plongée et de point de fuite surélevé, aux effets contradictoires, qui caractérise ce que Daniel Arasse nomme le « lieu Vermeer »[4]. Son premier acquéreur fut Pieter van Ruijven, un riche commerçant de Delft et mécène de Vermeer, avec qui il entretenait d'étroites relations de collaboration. Les touches d'ocre clair, de brun et brun rougeâtre, de gris verdâtre et de blanc, de même que les coups de brosse, sont nettement visibles, et donnent au détail du visage un relief quasi sculpté dans la matière. "La Laitière" de Vermeer, tableau exposé au musée du Louvre du 22 février au 22 mai 2017. Les manches retroussées, une servante anonyme verse du lait dans une faïence rouge d'Oosterhout. Fin du suspense, il s’agit de La Laitière de Johannes Vermeer, réalisé vers 1658. Cette corbeille repose en partie sur une pièce d'étoffe bleue qui tombe sur la droite (et qui est coupée par la partie inférieure du cadre). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Mais celle-ci ne peut réunir qu'un peu plus du quart de la somme requise de 751 500 florins — ce qui a permis d'évaluer La Laitière à un montant compris entre 400 000 et 500 000 florins[56] — et doit confier à l'État le soin de payer le reste. Le tableau est exposé au musée du Louvre du 22 février au 22 mai 2017. Les deux motifs de la plinthe ont également permis[12] d'échafauder un ingénieux scénario qui viendrait rendre compte des sentiments de la laitière : celle-ci s'abîmerait dans une rêverie songeuse, le cœur rempli d'amour pour son mari absent, figuré le voyageur, visé par Cupidon. La laitière aux formes généreuses s'absorbe dans son activité nourricière en regardant, tout comme le spectateur, le mince filet de lait qui coule de sa cruche dans un plat, image instantanée fixée dans l'éternité par le pinceau du peintre. Son buste est enserré dans un corsage jaune chamois fermement attaché au milieu de sa poitrine, ce qui souligne la robustesse de sa corpulence. Au Rijksmusem d'Amsterdam, le titre néerlandais Het melkmeisje (La laitière) figure bien à côté du tableau avec sa traduction en anglais (The milkmaid). La célébrité de Vermeer, notamment depuis la redécouverte de l'ensemble de son œuvre au milieu du XIXe siècle[41], tient pour une bonne part à son traitement original, délicat et mesuré, de la lumière, et qui s'oppose aux violents effets de clair-obscur de l'autre grand maître du XVIIe siècle, Rembrandt. La dernière modification de cette page a été faite le 30 janvier 2021 à 11:06. L'iconographie biblique est à ce titre abondante pour attribuer des connotations sacrées aux motifs du lait (par exemple, « lait pur de la parole[18] », ou « premier élément des révélations de Dieu[19] ») et du pain (Christ se qualifiant comme « pain de vie[20] », ou allusion eucharistique, etc.). Juste au-dessus de lui, et en partie coupé par le haut du tableau, un cadre de bois noir, représenté en raccourci, laisse à peine entrevoir une surface réfléchissante matérialisée par un mince filet de peinture plus claire, et qui représente peut-être un miroir. On pourrait aussi y voir un message moralisateur, prévenant la jeune femme des tentations amoureuses, que le vagabond désigne le mari absent ou un homme qu'elle rencontrera bientôt au hasard des routes[39]. Dans leur Histoire de la peinture flamande, depuis le XVIIe siècle publiée en 1816, Roeland van Eynden et Adriaan van der Willigen décrivent, à l'article « Vermeer », le peintre en ces termes : « On pourrait également appeler Johannes Vermeer le Titien de l'école hollandaise des peintres contemporains. Une chaufferette[11], dont le couvercle supérieur est percé de neuf trous, est posée à terre. La Laitière célèbre malgré elle Sur cette peinture, Johannes Vermeer a placé quelques indices faisant deviner les émotions ou les pensées de la laitière. Mais à cette question, Vermeer ne donne pas de réponse explicite : à la différence de certains de ses contemporains qui composent leurs tableaux comme de véritables narrations que le spectateur peut aisément reconstituer à partir des éléments représentés[14], le « Sphinx de Delft[15] » reste volontiers allusif, énigmatique, et rend finalement « indécidable la « lisibilité » de ce qui est visible[16] ». Dissius. En bras de chemise, elle incarne le travail domestique, la confection d'un plat à base de lait, dans lequel elle s'absorbe. Son anse est en partie masquée par la panière. Quatre ans plus tard, les téléspectateurs assistent à la première publicité de… Elle porte, un large tablier bleu outremer, noué à la taille, qu'elle a relevé en partie vers sa droite. Dans le roman publié en 2000, La Jeune Fille à la perle, qui raconte l'histoire d'une jeune servante employée par Vermeer et qui s'éprend de celui-ci, Tracy Chevalier imagine — à la suite de l'étude de John Michael Montias — que la femme du tableau est Tanneke, une autre servante du peintre et de sa femme, et qui est très flattée de l'honneur que lui fait son maître en la choisissant pour modèle. New York, The Metropolitan Museum of Art, Le Christ dans la maison de Marthe et Marie, site « essentialvermeer » de Jonathan Janson consacré à l'œuvre de Vermeer, Lire l'extrait en ligne sur le site www.essentielvermeer.com, Blaise Ducos, "Conférences et colloques, «La Laitière» de Johannes Vermeer", https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=La_Laitière&oldid=179376156, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des bases relatives aux beaux-arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Albert Blankert,"Vermeer de Delft", Encyclopédie Universalis. Je pensai qu'elle m'avait aussi reconnu et elle me regardait, en effet, avec une attention qui n'était peut-être causée que par l'étonnement que lui causait la mienne. Une construction géométrique détaillée, disponible sur le, Pour anecdote, cette chaufferette et le couvercle de celle qui se trouve entre les mains du, Walter Liedtke, « Johannes Vermeer (1632–1675) and The Milkmaid », in, It's a little bit of a Mona Lisa effect. Sur cette table se trouvent, au plus près de l'espace du spectateur, une corbeille d'osier tressé contenant une miche de pain ronde, entière, et derrière elle, à gauche, un morceau de pain noir découpé. Docteur en histoire de l’art, il a été le commissaire d’expositions consacrées notamment à Rembrandt et Rubens. Pour des raisons de stratégie internationale, la marque Chambourcy a définitivement disparu des emballages en 1996 au profit de Nestlé. Lors de la vente Henrick Muilman, qui se tient à Amsterdam le 12 avril 1813, le tableau figure sous le no 96, avec le commentaire suivant : « C'est d'une couleur vigoureuse, d'une facture hardie, et le meilleur de ce maître[53] ». L'œuvre compte parmi les plus célèbres de Vermeer, et même de l'histoire de la peinture — son utilisation à des fins commerciales n'étant sûrement pas étrangère à sa grande popularité en France. Le petit tableau de la laitière va notamment influencer le monde la publicité Cette image publicitaire de la marque La Laitière a toujours connu beaucoup de succès. Les hypothèses sont donc fragiles, d'autant plus fragile que le dernier carreau est, de façon manifeste, volontairement peint de manière à rester illisible[12]. À la suite des « Kitchen Pieces » et des peintures de genre hollandaises qui font des servantes, et notamment des cuisinières, des filles de petite vertu, une partie de la critique voit dans La Laitière un « discret objet du désir[34] », dont la sensualité irradie l'œuvre pour s'adresser au spectateur masculin — en premier lieu Pieter van Ruijven, le commanditaire du tableau. Si Vermeer a pu s'inspirer de ce dernier tableau, force est de constater que les impressions suscitées par ces deux œuvres sont loin d'être identiques. À la mort de celui-ci en 1695, quarante tableaux, dont les vingt et un Vermeer autrefois acquis par van Ruijven, sont vendus aux enchères. La marque La Laitière[63] est apparue sur le marché en France en 1973 pour la sortie du premier yaourt nature au lait entier en pot de verre, commercialisé par Chambourcy, filiale du groupe Nestlé. Le tableau à analyser est donc « la Laitiere » par l'artiste Johannes Vermeer de Delft. L’oeuvre initiale est un tableau de Johannes Vermeer, un peintre baroque néerlandais ayant vécu au XVIIème siècle. (FRANCEINFO / ANNE CHEPEAU) suggère l'humilité du milieu dans lequel évolue la laitière — ou de l'espace qui lui est assigné par ses maîtres. Le célèbre tableau La Laitière fut peint vers 1660 par Johannes Vermeer à l’âge de 28 ans. La forme exacte de la table a longtemps intrigué, jusqu'à ce que le conservateur du Rijksmuseum Taco Dibbits révèle qu'il s'agit d'une table octogonale à rabats, pliée pour celui de gauche, et représentée selon un respect scrupuleux des règles de la perspective[8]. Pour communiquer son sur arrivée en prime sur TF1, Le Palmashow vient de diffuser une parodie cette œuvre célèbre utilisée dans le monde de la publicité par la marque Chambourcy. Coiffe blanche, corsage jaune, tablier bleu, robe rouge : les habits jouent sur une palette où les couleurs primaires sont mises à l'honneur. Six van Vromade en 1905, les trente-neuf tableaux de sa succession mis en vente sont achetés par la « Société Rembrandt », association œuvrant pour le mécénat en faveur des musées hollandais. La Laitière (Het melkmeisje ou De melkmeid en néerlandais) est un tableau de Johannes Vermeer, dit Vermeer de Delft (huile sur toile, 45,5 × 41 cm), peint vers 1658, et exposé depuis 1908 au Rijksmuseum d'Amsterdam. La Laitière a de nombreuses cousines Comme le montre l'exposition du Louvre, Vermeer ne travaillait pas seul, isolé dans son atelier. La laitière est mise en valeur, classiquement, par sa position au centre de la toile : l'attache de son corsage correspond à la verticale médiane du tableau, alors que les diagonales se coupent à l'intersection de la verticale matérialisée par cette attache et de l'horizontale du bord supérieur du tablier bleu. À la suite de Thoré-Burger, l'œuvre de Vermeer est redécouverte, notamment par Jules et Edmond de Goncourt, qui, dans leur Journal, mettent l'accent sur les talents de coloriste du peintre, sachant rendre les textures de la nature morte avec une sensualité qui le rapproche de Chardin : « Un maître diantrement original que Van der Meer. Dans La Laitière, la source lumineuse provient de la fenêtre à gauche — en hors-champ — et vient frapper d'une vive clarté la coiffe blanche, le front et une aile du nez, ainsi que le corsage jaune de la laitière, de même que la droite du mur du fond. Le marchand d'art Jer. Ces portraits de cuisinières évoluant au milieu d'une profusion de nourriture, à la sensualité souvent suggestive, comportaient volontiers une portée moralisatrice, dénonçant les excès en général, et ceux de la chair en particulier. Les lignes de fuite, que marquent surtout les horizontales du quadrillage vitré de la fenêtre, se rejoignent en un point situé exactement à l'aplomb du filet de lait, au-dessus du poignet droit de la laitière. [57] Il y remet en cause la valeur de plusieurs œuvres, dont La Laitière, doutant du fait que les trente-neuf tableaux aient également leur place au Rijksmuseum. Arthur Wheelock cependant[5] relève un certain nombre de manipulations de la part de Vermeer : outre le trait de blanc qui souligne le contour droit de la laitière, il fait aussi remarquer que le côté dans la lumière de la laitière se détache sur l'ombre du mur, alors que son côté dans l'ombre, de façon illogique, est présenté sur la zone la plus lumineuse du fond — selon des motivations plus expressives que réalistes. There's a bit of mystery about her for modern audiences. Plus la peine maintenant de vous prévenir qu’il est jeudi, et que par conséquent, votre petit « Zoom sur » est arrivé ! And our reaction is "What is she thinking? Le genre était tombé en relative désuétude au milieu du XVIIe siècle, sans être complètement abandonné, comme en témoignent La Cuisinière de Gabriel Metsu (v. 1657-1667, huile sur toile, 40 × 33 cm, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, et surtout La Cuisinière hollandaise de Gérard Dou (vers 1635-40, huile sur bois, 36 × 27,4 cm, Paris, Musée du Louvre), dont l'axe frontal de représentation de la cruche, et la position des mains de la servante rappellent fortement La Laitière[28]. Cependant, la finesse des traits de la jeune fille que Gérard Dou a prise pour modèle évoque bien plus un jeu de séduction que les formes puissamment charnelles, et l'attitude apaisée de celle de Vermeer. À la différence de l'élégant damier noir et blanc recouvrant les sols des intérieurs bourgeois, celui-ci est traité dans un brun rougeâtre uniforme, plancher pour les uns, tomettes de terre cuite pour les autres, et plus vraisemblablement encore, simplement fait de terre battue. La Laitière et les autres toiles sont par conséquent acquises pour trouver en 1908 leur place au Rijksmuseum d'Amsterdam, où elles sont encore actuellement exposés[58]. C'était une laitière qui vint d'une ferme apporter un supplément de crème à l'hôtel. Il a peint La Laitière vers 1658, qui est une huile sur toile exposée depuis 1908 au Rijksmuseum d’Amsterdam. Encadrement réalisé autour d'une reproduction du tableau 'La Laitière' de Vermeer. ». Enfin, juste devant la laitière est posé un plat de grès circulaire à double anse, dans lequel le lait est transvasé, et qui était traditionnellement destiné à la cuisson au four[3]. Sans se rapporter à l'iconographie religieuse, cette scène du genre pourrait aussi faire l'éloge des valeurs de la classe des domestiques, de l'humilité et de l'assiduité au travail, par opposition à la classe des maîtres, plus souvent en proie à la tentation. L'impression est renforcée par le choix du cadrage rapproché, qui coupe, non seulement les pieds de la table et de la servante dans la partie inférieure, mais aussi la fenêtre dans l'angle supérieur gauche, et un coin du cadre noir fixé au mur dans la partie supérieure de la toile, alors que la partie droite de la pièce reste invisible au spectateur. Il s'agit bien de cela, mais le titre retenu par la suite a connu une telle célébrité qu'il n'est plus po… modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Et le tableau est suffisamment remarquable pour que le peintre et critique anglais, Sir Joshua Reynolds, le mentionne (« Une femme transvasant du lait d'un récipient à l'autre ») dans la collection Jan Jacob de Bruijn (« The Cabinet of M. Le Brun »), attribué à « D. Vandermeere », lors de son voyage effectué dans les Flandres et en Hollande en 1781[52]. Par cette « irradiation de lumière[46] », Vermeer propose donc une autre forme de connaissance, propre à la peinture, et qui renvoie moins aux qualités intrinsèques, intérieures, des objets et des êtres qu'il représente, qu'à leurs propriétés picturales, de couleur, de texture, de réflexion lumineuse. Unique tableau de Vermeer prenant comme sujet principal une femme d'humble condition, cette scène de genre suggère le calme et la tranquillité des travaux domestiques dans l'atmosphère saine et paisible d'une encoignure de pièce. Une nouvelle fois, Vermeer associe des couleurs primaires dans les vêtements de la protagoniste. L'œuvre compte parmi les plus célèbres de Vermeer, et même de l'histoire de la peinture — son utilisation à des fins commerciales n'étant sûrement pas étrangère à sa grande popularité en France. Il est de fait qu'on a devant ces tableaux la sensation de quelque chose de miraculeux. Depuis 1908 elle est exposée à Rijksmuseum à Amsterdam aux Pays-Bas, où 21 autre de ses œuvres sont exposées. Ces carreaux représentaient souvent des paysages bleus sur un fond blanc ; ici, ce sont des personnages. Une femme, représentée au milieu de la toile, est en habit de servante. — d'une femme en âge d'être mariée. Vermeer impressionne également par sa virtuosité — jamais démonstrative — à rendre les textures et les matières : surface métallique du seau de laiton, ou vernie du cruchon bleu et du plat destiné au four posés sur la table, texture crémeuse du lait qui coule de la cruche en un filet translucide, osier de la panière, pain, étoffes froissées, ou grossière, coton, cuir ou laine, arête du nez ou bras dénudé, etc., chaque élément est peint selon ses propriétés à refléter, ou au contraire, à absorber la lumière. Depuis 2006, la marque fait partie de la coentreprise entre les groupes Nestlé et Lactalis, Lactalis Nestlé Produits Frais. Elle porte une coiffe blanche rejetée en arrière, qui lui couvre les cheveux. Après de vifs débats dans la presse, l'affaire est portée devant la seconde Chambre des États généraux, l'Assemblée nationale hollandaise. Mais c'est aussi le traitement si particulier de la lumière, associée à celle de « la Révélation[21] », qui a fait infléchir le sens des œuvres de Vermeer vers une interprétation chrétienne, et plus particulièrement catholique : les taches lumineuses constellant le pain sur la table lui confèrent en effet une dimension quasi spirituelle, de même que le mince filet au blanc de plomb soulignant le contour droit de la silhouette de la laitière — inexplicable d'un point de vue réaliste — donne à celle-ci une « qualité légèrement rayonnante »[22], comme une aura sacrée. En effet, le point de fuite situe le regard idéal du spectateur dans la partie supérieure de la toile, ce qui a pour effet de légèrement monumentaliser le personnage pris ainsi en vue de dessous, en contre-plongée. On a fait remarquer[32] que le titre que la postérité a attribué au tableau de Vermeer, La Laitière, et qui n'est pas le fait du peintre, rendait assez mal compte du sujet retenu, à la différence de la description qui en était faite lors de sa vente du 16 mai 1696 : « une servante versant du lait[33] ». Elle a enfilé des morsmouwen, pièces de cuir amovibles destinées à protéger l'avant-bras des manches de la chemise, peintes dans un brun rehaussé de bleu donnant des nuances verdâtres, et dans un bleu plus franc pour les doublures.