Les Œuvres complètes d'André Malraux sont disponibles en six volumes dans la collection « Bibliothèque de la Pléiade » (éditions Gallimard) : les deux premiers tomes sont consacrés aux œuvres de fiction ; le tome III au Miroir des limbes ; les tomes IV et V rassemblent les Écrits sur l'art ; le tome VI, intitulé Essais, rassemble des textes sur la littérature (articles, préfaces), des discours et articles à caractère politique, Le Triangle noir, L'Homme précaire et la littérature ainsi que les deux Carnets posthumes (d'URSS et du Front populaire). [87], mais certains écrivains parviennent à protester contre l'emprisonnement des opposants à Staline[88]. Pour conserver à son arrivée en Cochinchine toute la dignité qui convient à quelqu'un venu en découdre avec les plus hauts personnages d'Indochine, Malraux débarque avec Clara à Singapour, rejoint Bangkok par le train et s'embarque à nouveau — mais cette fois, en première classe — pour Saïgon[40]. Alain Malraux et Philippe Lorin (Illustrations), « Presque tous les écrivains que je connais aiment leur enfance, je déteste la mienne », L'expression est de Malraux lui-même dans les. Il livre des articles pour la revue Action, de Florent Fels. Le général de Gaulle, alors président du Conseil dans la IVe République, demande à Georges Pompidou, son proche conseiller à Matignon, de le remplacer par Jacques Soustelle et de lui trouver « autre chose ». Le même jour[réf. Il crée l'avance sur recettes obtient le rattachement au ministère de la Culture du Centre national du cinéma qui relevait précédemment du Ministère de l'industrie, mais pas celui de la direction du livre qui reste sous la coupe du Ministère de l'éducation nationale[221]. Bien que Malraux ne pilote pas et tire mal, ses hommes prisent son courage et sont impressionnés par son savoir, même s'ils ne comprennent pas toujours ses propos[106]. Nous avons un peu tiraillé. L'universitaire américain Brian Thompson s'est penché à plusieurs reprises sur cette question ; il affirme avoir entendu cette phrase de la bouche même de Malraux lors d'un entretien à Verrières-le-Buisson en 1972, ce qu'il soutient encore en 2007 lors d'un colloque international sur Malraux[243]. À l'aise dans la stratégie mondiale, il l'est moins sur le terrain militaire, où il délègue toute compétence à ses adjoints, le lieutenant-colonel Pierre-Élie Jacquot et le commandant Brandstetter[160]. Il prononce un discours lors de la première réunion de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (A.E.A.R. En août et septembre, il voyage en Amérique du Sud : Argentine, Brésil, Chili, Pérou, Uruguay. Cette affaire lui vaut quelques ennemis dont le rédacteur en chef du journal L'Impartial de Saïgon, M. Henry Chavigny de Lachevrotière, avec qui il engagea une vive polémique dans la presse[34] et surtout le gouverneur de la Cochinchine, Cognacq[35]. Olivier Todd estime essentielle à la compréhension de Malraux une idée exprimée dans La Condition humaine : « Ce n'était ni vrai ni faux, c'était vécu »[255]. Le 4 mars 1964, il crée avec André Chastel l’inventaire général du patrimoine culturel. Malraux fait sortir les objets d'art de leur pays d'origine en contournant la douane, le cas échéant en corrompant le douanier[64]. « J’en veux pas de ton chou-fleur ! Période de grande activité où, dans le cadre de l'activité de ministre de son mari, ils rencontrent les personnalités de l'époque, hommes politiques, artistes, scientifiques : Kennedy, Nehru, Mohammad Reza Pahlavi, Hiro-Hito, Sartre, Mauriac, Picasso, Chagall, Stravinsky, etc. P. Urfalino, « Les maisons de la culture contre l'éducation populaire », dans Geneviève Poujol (dir. Parce que sa nièce Sophie avait accepté l'ombre. Le 22 juin 1965, Malraux embarque sur Le Cambodge en compagnie d'Albert Beuret, pour se rendre en Extrême-Orient[202]. En 1956, ils voyagent avec Alain Malraux, à Rome et en Sicile. Il part de Marseille pour Hanoï où il rencontre Léonard Auroussea, directeur par intérim de l'EFEO, qui émet des réserves, la région des fouilles étant insoumise[25], puis s'établit à Siem Reap à proximité du complexe archéologique d'Angkor le 13 octobre 1923[26]. », Dès 1926, il exprime dans La Tentation de l'Occident une idée à laquelle il reviendra souvent : « Dieu a été détruit. souhaitée]. En mars 1966, il inaugure la Maison de la Culture d'Amiens[196] et en avril le premier festival mondial des arts nègres à Dakar avec Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal[213]; à l'automne, il organise la grande rétrospective de Picasso à Paris aux Grand et Petit Palais[213]. Et À aucun moment il n'aura cessé d'être fidèle au général, même pendant les évènements de Mai 68, véritable « crise de civilisation »[223], selon lui, qui l'inquiète par le « nihilisme »[224] des étudiants. Renouant avec l'esprit du Front populaire, il fait de la culture une affaire administrée par l’État. Il s'installe avec Madeleine Malraux, pianiste renommée et veuve de son demi-frère Roland mort sur le Cap Arcona, et avec son neveu Alain Malraux, fils de Madeleine et de Roland, au deuxième et troisième étages du no 19 bis avenue Robert-Schuman à Boulogne-Billancourt, une villa construite par Jean-Léon Courrèges, le père du futur couturier[163]. En 1905, les parents de Malraux se séparent. Retrouvez toutes les phrases célèbres d'André Malraux parmi une sélection de + de 100 000 citations célèbres provenant d'ouvrages, d'interviews ou de discours. De leur union naîtra le 11 juin 1944, un fils, Alain Malraux, qui ne connaîtra jamais son père. », « La mystification est éminemment créatrice », « Tout aventurier est né d'un mythomane », « Ce n'était ni vrai ni faux, c'était vécu », « Je fabule, mais le monde commence à ressembler à mes fables ». beauté, tendu, fébrile, rempli de tics. Voir Ricardo de La Cierva, « Les communistes et la République espagnole », dans Arnaud Imatz (dir. ANDRÉ MALRAUX - 450 citations, pensées et phrases d'André Malraux Citations d' André Malraux Sélection de 450 citations et phrases d' André Malraux - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de André Malraux issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. », « Le siècle prochain sera religieux ou ne sera pas », « L'Inde est tout de même le seul pays qui ait fait une révolution pour des raisons morales. Un hommage national lui est rendu le 27 dans la Cour carrée du palais du Louvre. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les éditions Gallimard ont annoncé par un communiqué le décès de Florence Malraux, fille unique d'André et Clara Malraux, à l'âge de 85 ans. : Préface à un catalogue d'éditions originales et de livres illustrés, 1929, cité par Olivier Todd. 208 were here. En 1943[réf. Un jeune métis, journaliste, Eugène Dejean de la Bâtie, accepte d'en être le gérant. Dans la revue Verve, il publie d'abord le premier texte de la Psychologie de l'Art, puis Psychologie des Renaissances et De la représentation en Orient et en Occident. Achetez en ligne notre élégant derby Malraux, un intemporel inspiré du vestiaire masculin, sublimé par son cuir marine patiné à la main et féminisé par sa forme ajustée. Le 20 janvier 1963, aux États-Unis, Malraux prononce un discours lors de l'inauguration de la présentation à la National Gallery de Washington de la plus célèbre des œuvres conservées en France, La Joconde[195]. En août 1926, il publie La Tentation de l'Occident, chez Grasset, dialogue épistolaire entre un Français et un Chinois[53]. Ou peut-être de celui-ci, qui daterait de 1946 : « Le problème capital de la fin du siècle sera le problème religieux, sous une forme aussi différente de celle que nous connaissons que le christianisme le fut des religions antiques. J'aurais aussi bien écrit sur, Patrick Liegibel, « Le procès Malraux », émission. Cet ordre, Malraux n’a cessé de l’identifier à la personne et à l'œuvre du général de Gaulle. Dans cette perspective de « réintégration des dieux », André Malraux donna une large part à la civilisation indienne ainsi qu'à sa religion, l'hindouisme. René-Louis Doyon fonde en 1920 sa revue, La Connaissance, et ouvre ses colonnes à Malraux, qui publie ses premiers textes dès 1920 : petits essais de théorie littéraire, comptes rendus critiques et premières proses. À la déclaration de guerre, Malraux, qui avait été ajourné en 1922 et réformé en 1929, s'engage à Provins ; il est accepté comme simple soldat de deuxième classe dans les chars d'assaut, et incorporé le 14 avril 1940 comme dragon au 41e dépôt de cavalerie motorisée, près de Provins[124], où il reste jusqu'au 14 mai 1940. souhaitée], il refuse de s'engager dans les rangs de la Résistance intérieure malgré les pressions de Marcel-François Astier et Claude Bourdet. Au ministère des Affaires étrangères, on voit Malraux d'un assez mauvais œil. En 1928, il publie chez Grasset Les Conquérants, roman qui met en scène, dans la Chine de 1925, des affrontements entre nationalistes du Kuomintang et communistes[56]. Le témoignage de Paul Morand[43], qui a rencontré Malraux le 3 novembre 1925 à Saigon[44] (et non à Hong Kong comme on l'a longtemps cru), a entretenu la légende selon laquelle Malraux avait été un acteur de la révolution chinoise en tant que chargé de la propagande du Guomindang sous Borodine[45]. En appel, le 28 octobre 1924, la peine de Malraux est réduite à un an et huit mois avec sursis, sans interdiction de séjour, celle de son ami à huit mois, également avec sursis[33]. Grâce à Jacques Poirier et à George Hiller, il circule dans plusieurs départements (Corrèze, Lot, Dordogne et Tarn), y rencontre des chefs de la Résistance, et leur fait part de sa « mission », en ayant assez d'habileté pour laisser croire à chacun des groupes se réclamant d'une des hiérarchies en présence qu'il appartient à une autre. Je n’ai jamais pu terminer Les Vagues, n’ai pas encore commencé Mrs Dalloway, par contre, j’ai dévoré « Une Chambre à Soi », qui n’est pas un roman mais un essai passionnant écrit en 1929 (soit dix ans après le droit de vote acquis par les femmes en Grande Bretagne). Il devient ainsi, selon les termes d'Olivier Todd, la caution « de droite » ou « gaullienne » de la « maolâtrie » qui transporte alors bon nombre d'intellectuels français[216]. Clara et leur fille Florence s'installent au no 17 rue Berthollet à Paris. En février 1937, il participe à une mission sur Malaga. C'est cette même année 1943 que Madeleine Lioux rencontre pour la première fois chez ses parents André et sa compagne d'alors Josette Clotis. Malgré les obstacles, le journal connaît une large diffusion, mais disparaît bientôt en raison d'une série de pressions de l'administration coloniale, pour renaître avec des moyens de fortune, en novembre, sous le titre de L'Indochine enchaînée[41]. Début 1944, Roland lui fait rencontrer George Hiller, chef du réseau Footman, autre réseau du SOE. Corniglion-Molinier télégraphie en ce sens à L'Intransigeant. Il participera à plusieurs activités de cette association, sans savoir qu'elle est noyautée par des agents de Moscou, notamment Willi Münzenberg[67] : nombre d'intellectuels français se rapprochent alors du parti communiste dans une commune opposition au nazisme[55]. Malraux a également une rencontre assez décevante avec Gorki[93], qui mourra peu après. Volontaire pour aider aux moissons[réf. On l'a appris ce mardi 14 janvier, la pianiste Madeleine Malraux est morte à l’âge de 99 ans. Ses effectifs sont de 450 écoliers. Son intention est de faire en Inde une « good will visit » (ou visite de courtoisie) destinée à nouer entre la France et l'Inde des liens culturels propres à faciliter l'action diplomatique ou politique[177]. Le 12 novembre de la même année, Josette Clotis, compagne d’André Malraux et mère de ses deux fils, Gauthier et Vincent, meurt des suites d'un accident de chemin de fer. Au début de 1926, il revient en France avec Clara[35]. Pendant ce dernier voyage en Orient, Malraux fait une nouvelle visite en Inde. L'œuvre connaît un immense succès et elle est couronnée par le prix Goncourt en décembre 1933. Il peut maintenant voler de ses propres ailes et s'installe à Paris, rue Rachel à Montmartre en 1919, puis dans une chambre au Lutetia, au no 45 boulevard Raspail en 1920. Liste des citations d'André Malraux classées par thématique. En 1970, il préface les Poèmes de Louise de Vilmorin et rédige Les Chênes qu'on abat, à la suite du décès du général de Gaulle. Arrivé en Chine, il est invité officiellement le 17 juillet par les autorités chinoises, qui donnent ainsi suite à une lettre de de Gaulle[203]. En 1918, après avoir été refusé du lycée Condorcet à Paris, il abandonne ses études secondaires et n'obtient jamais son baccalauréat, ce qui ne l'a pas éloigné de la littérature pour autant[7]. Il faudrait un ennemi commun pour l'unité politique de l'Europe mais le seul ennemi commun qui pourrait exister serait l'Islam », la seule grandeur à la portée de l’homme et ses seules chances d’éternité, « Dieu a été détruit. En 1915, il entre à l'école supérieure de la rue Turbigo à Paris (le futur lycée Turgot), période durant laquelle il fréquente déjà assidûment les bouquinistes, les salles de cinéma, de théâtre, d'expositions, de concerts, etc. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. En mars 1934, Malraux adhère au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, qui vient d'être créé[77] et il participe à la fondation de la Ligue mondiale contre l'antisémitisme. ), Le livre a été commencé pendant la tournée aux États-Unis. médaille de la Résistance tchécoslovaque ; grand-croix de l'ordre de la République (Égypte) ; grand-croix de l'ordre royal du Sahametrei (Cambodge) ; grand-croix de l'ordre national Honneur et Mérite de la république d'Haïti ; grand-croix de l'ordre Al Kawrah al Urdini (Jordanie) ; grand-croix de l'ordre d'El Quetzal (Guatemala) ; grand-croix de l'ordre du Libertador (Venezuela) ; grand-croix de l'ordre du Mérite de mai (Argentine) ; grand officier de l'ordre national de Madagascar ; grand officier de l'ordre national du Niger ; grand officier de l'ordre du Mérite de Centrafrique ; grand officier de l'ordre du Mérite (Congo) ; grand officier de l'ordre du Mérite (Sénégal) ; grand officier de l'ordre du Mérite (Mauritanie) ; grand officier de l'ordre national de la République (Haute-Volta) ; grand officier de l'ordre national du Mérite (Togo) ; grand officier de l'ordre national de la république du Dahomey ; Marie-Ange Rauch, « Le conquérant de la rue de Valois », dans. Dès 1945, il s’attache à la personne du général de Gaulle, dans le gouvernement duquel il est ministre de l'Information, de novembre 1945 à janvier 1946[164]. En 1938, avec Édouard Corniglion-Molinier, il réalise le film Espoir, sierra de Teruel, dont le tournage débute le 4 août à Barcelone[120], au prix de nombreuses difficultés, et se poursuit à Tarragone et dans la sierra de Montserrat[121]. Fin septembre, son demi-frère Roland l'avertit que, selon les radios (neutres) suisse et suédoise, les Allemands recherchent certains écrivains, notamment Malraux, pour les libérer[réf. À New York, où elle passe donc désormais une partie de l'année, elle fait partie d'un groupe d'artistes et de personnalités, au nombre desquels on compte, entre autres, le violoniste Isaac Stern, le compositeur Igor Stravinsky, le chorégraphe Balanchine ou Jackie Kennedy. Dans ce seule en scène, tour à tour guide et témoin, muse et créatrice, danseuse et actrice elle révèle l’indicible de son métier et de son art. Au Quai d'Orsay, on note que la machine à faire la pluie n'existe pas et que le Mexique ne manque d'ailleurs pas de pluies[189]. Vu ses engagements politiques, Malraux estime avoir peu de chances d'être libéré[129] et, avec l'aide de Roland qui lui fournit vêtements, chaussures et argent, il s'évade de la ferme, déguisé en charpentier, en compagnie du poète Jean Grosjean, de Jean Beuret et de l'abbé Magnet, le futur aumônier du Vercors, qui lui offre l'hospitalité chez lui, dans la Drôme, en zone libre. D'après les mémoires d'Ignacio Hidalgo de Cisneros, qui, à la fin de la guerre civile, était général en chef de l'aviation républicaine, Malraux se déconsidéra en prétendant s'ériger en chef d'escadrille sans comprendre qu'il aurait fallu pour cela être aviateur, surtout en temps de guerre ; à trois ou quatre exceptions près, les aviateurs de Malraux n'étaient pas des antifascistes mais de simples mercenaires, attirés par une solde très élevée ; Malraux, étant ignorant de l'aviation, s'en remettait à eux mais ils ne firent rien d'utile et, au contraire, créèrent des difficultés ; Hidalgo de Cisneros essaya à plusieurs reprises de les licencier, « mais le gouvernement s'y opposait, alléguant la mauvaise impression que produirait en France l'expulsion d'Espagne, pour inutilité et indélicatesse, des aviateurs qu'une fausse propagande avait convertis en héroïques défenseurs de la liberté »[108].